La démocratie ne devrait pas être synonyme d’anarchie. C’est ce qu’il convient de retenir des propos du chef de l’Etat, mardi 6 octobre 2020 au cours de la remise du rapport annuel de la Commission béninoise des droits de l’homme (Cbdh). Tout en rassurant ses compatriotes qu’il ne ménagera aucun effort pour la promotion des droits de l’homme au Bénin, le locataire de La Marina n’a pas manqué de dissuader les éventuels fauteurs de troubles. « Paradoxalement, l’élan démocratique et l’adhésion populaire se trouvent souvent faussés par notre pratique quotidienne qui se traduit par une forme de galvaudage des principes ; lequel aboutit malheureusement à une perversion du système. Il est clair qu’à vouloir persévérer dans cette voie, l’idéal démocratique ne sera jamais atteint », a mentionné le chef de l’État. Il a par ailleurs ajouté que « le rôle de l’Etat dans un tel contexte n’est donc pas seulement d’amplifier les actions de développement mais également d’assurer dans l’égalité, le respect de la loi et de l’autorité de l’Etat. C’est dire que l’Etat ne saurait se complaire dans le laxisme mais bien au contraire, il doit réprimer à bon escient ceux qui mettent à mal l’Etat de droit et les principes démocratiques, qu’ils soient en civil ou en uniforme… Il n’y a donc aucune volonté du gouvernement de violer, de contrarier, d’entraver les droits de l’homme ni de protéger ceux qui les violent ».