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Le secrétaire exécutif national de la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) a donné sa part de vérité dans la crise au sein du parti. A travers une interview accordée à « Frisson radio », Paul Hounkpè a remis les pendules à l’heure.
« Frisson radio »: Vos camarades disent que vous avez remis au leader de votre parti des documents qui n’auraient pas été signés. Est-ce vrai ?
Paul Hounkpè : Je crois que c’est une phobie. Les gens n’ont pas cru comprendre qu’il était possible d’officialiser le parti étant donné que depuis le 17 mars 2019 le parti a cessé d’exister.
Avez-vous remis ou non le récépissé à Boni Yayi ?
Nous avons remis à Yayi Boni la copie du récépissé. Parce que nous avons plusieurs exemplaires du journal officiel, nous lui avions donné un exemplaire authentique.
Eugène Azatassou nous a dit que les documents ne sont pas signés.
C’est un faux problème, car vous pouvez tirer le nombre d’exemplaireS d’un document que vous voulez de votre ordinateur s’il est saisi à partir de votre ordinateur. On peut avoir copie de nos textes de mon ordinateur. Dès que c’est comme cela, on n’a plus d’autres documents originaux à aller chercher ailleurs. C’est quand même ridicule ce qui se dit. Même quand la copie est tirée de l’ordinateur, on exige sa signature avant qu’elle ne leur paraisse officielle. Ce sont les statuts et le règlement intérieur.
Et le récépissé lui-même ?
Je crois que le récépissé, nous avons donné copie. Comprenez que je suis le Secrétaire exécutif national, le premier responsable du parti et je suis garant de la conservation des documents du parti pour la postérité. Aucune partie de nos textes ne stipule que les documents soient gardés par le secrétaire administratif. Que ce soit lui ou moi, cela revient au même. Surtout qu’il est dans le groupe des contestataires. Le parti existe déjà. On connaît les responsables. Il n’y a plus rien. On peut même brûler les récépissés. Même pour constituer les dossiers pour les élections on n’a même pas besoin de récépissé.
Nous avons l’impression que vous défiez votre leader Yayi Boni. Eugène Azatassou dit que vous lui avez arraché ses prérogatives ?
Non, nous ne pouvons pas défier notre président d’honneur. C’est quelqu’un pour qui nous avons un grand respect. Malheureusement, il se fait que des camarades pour nous abattre, vont lui mentir, le malmène presque. Nous ne pouvons pas le défier, mais si l’intention c’est de nous évincer, on ne peut qu’avoir une réaction d’éviction.
Evincer lui-même de son parti ?
Pas du tout. Il est le président d’honneur de notre parti.
On a l’impression qu’il ne contrôle plus le parti ?
Mais on dit Secrétaire exécutif. C’est le bureau exécutif qui est à l’opérationnel. Sa voix compte énormément.
Mais s’il demande un congrès et que vous refusez ?
Une personne ne peut pas se lever et convoquer un congrès. Ce n’est pas de cette façon que cela se passe. Ce n’est pas comme cela que cela se passe. Avoir du respect pour une personnalité ne veut pas dire que nous sommes des cons.
Dans votre dernier communiqué, vous avez annoncé votre retrait du processus de réconciliation. Le parti Fcbe ira-t-il aux Communales en rang dispersé ?
Ce n’est pas possible. Dites-leur d’aller déposer, au nom d’un camp, pour voir s’ils peuvent franchir le portail de la Céna. Le parti n’ira pas aux élections en rang dispersé parce qu’il n’y a qu’un seul parti Fcbe. C’est à ce titre que les dossiers seront déposés bientôt.
Et si vos camarades ne vous rejoignent pas, vous irez seuls ?
Comment voulez-vous que je force quelqu’un qui ne veut pas aller aux élections et surtout qui n’a pas de fief.
Vos camarades disent que vous êtes téléguidés. Que répondez-vous ?
Ils vont chercher des arguments pour nous déstabiliser. Nous, nous sommes en train de convoiter le fauteuil présidentiel. Pour y arriver, nous sommes obligés de passer par les élections communales. Nous n’avons aucune relation avec le pouvoir. Nous voulons absolument permettre au peuple béninois de choisir une autre forme de gouvernance. Nous n’avons rien à avoir avec le pouvoir en place du point de vue politique.
Ne partez-vous pas fragilisés à ces Communales dans cette ambiance de guéguerre ?
Non moi, je pense que le peuple béninois est suffisamment mûr. Ce ne sont pas les individus qui comptent. Ce n’est pas la volonté de quelqu’un de se faire chef de file de l’opposition qui assure le quotidien des Béninois. Nous sommes prêts nous autres. S’il doit manquer de dossiers aujourd’hui, ça ne sera que quelques-uns qui sont accrochés à cette question. Demandez leur combien sont candidats aux élections communales. Ils refusent. Ils ne peuvent même pas se faire élire chef de quartier.
Pourquoi refusez-vous d’aller au congrès avant les Communales ?
Nous ne voulons du tout pas prendre de risque. C’est-à-dire que le pouvoir en place est assez méticuleux. Et nous ne voulons vraiment pas faire comme auparavant où nos tergiversions. Notre manque de stratégie nous a conduit à cette exclusion. Prendre d’autres risques aujourd’hui c’est s’exposer, c’est peut-être même risqué de ne pas permettre aux gens d’aller aux élections. Nous sommes allés jusqu’à dire que nous acceptons le principe d’organiser un congrès, mais permettez nous d’aller aux élections d’abord et puis après on en parlera. Ils ont déchiré le document en disant qu’ils ne sont pas d’accord avec ce protocole d’accord. Mais nous ne permettrons pas l’organisation de ce congrès avant les élections.
Source : « Frisson radio »
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