Les travaux de l’Assemblée générale élective du Cadre de concertation des confessions religieuses (Cccr) se sont déroulés le samedi 24 septembre 2022 à Porto-Novo. Au terme de la rencontre, un nouveau bureau contesté par un groupe des religions endogènes a été mis sur pied. Le président du présidium ayant supervisé les travaux, le père orthodoxe, Benoît Dansou, revient sur le déroulement de l’élection. Il invite le camp du président des religions endogènes, Dah Gbèdiga Adoko, a laissé le bureau élu faire son mandat au nom de la paix que prône le creuset.
Le Matinal : En qualité de président du présidium de l’élection des membres du Conseil d’administration du Cadre de concertation des confessions, quelles sont vos impressions à l’issue du vote qui est contesté par un groupe des religions endogènes conduit par Dah Adoko Gbèdiga ?
Père Benoît Dansou : Les travaux se sont déroulés normalement. Seulement, celui (Dah Adoko Gbèdiga) que les cadres des religions endogènes ont voulu qu’il soit président ne l’a pas été car battu par le candidat des musulmans. L’iman Mohamed Assifatou qui a remplacé un autre musulman décédé à la tête du Cadre de concertation, a été réélu à la présidence au détriment de Dah Adoko Gbèdiga. C’est seulement 4 personnes qui ont voté pour ce dernier et 9 participants ont accordé leurs suffrages à l’imam.
Pourquoi Dah Gbèdiga a-t-il accepté de participer au vote et agité après que c’est le tour des religions endogènes de prendre la présidence ?
Nous ne réfléchissons pas tous de la même manière. Tout juste après le vote du poste de président, Dah Gbèdiga a réuni certains de ses cadres qui ont demandé au présidium de leur accorder 5 minutes pour se concerter. Après les 5 minutes, ils sont venus me voir pour opposer leur désaccord vu que Dah Gbèdiga n’a pas eu été élu au poste de président et qu’ils allaient se retirer de la salle. Ils sont effectivement partis et ont organisé une conférence de presse dehors. C’est en sortant, que les propos tenus dans la vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux ont été tenus par Dah Gbèdiga.
L’élection a été organisée sur la base de quels textes ?
C’est sur la base des nouveaux textes en vigueur. Nous nous sommes dit qu’il faut désormais réglementer le mode de désignation des responsables du Cadre qui se faisait par cooptation. C’est d’abord les protestants qui avaient dirigé puis les musulmans. Mais il s’est fait que le musulman qui dirigeait est mort prématurément. Il a été remplacé par l’imam Mohamed Assifatou. A la réunion que nous avions tenue chez le médiateur de la République le 30 janvier 2021, les cadres des religions endogènes avaient revendiqué le fait que c’était leur tour de diriger le Cadre. Pour que tout le monde soit tranquille, nous avons introduit dans les textes, le vote pour pouvoir désormais départager. Et c’est ce que le présidium que j’ai présidé a appliqué.
Le procès-verbal de l’élection a-t-il été déjà rendu disponible par le présidium ?
Bien sûr ! Le secrétaire du présidium a suivi de bout en bout les travaux. Il a déjà rendu disponible le procès-verbal de l’Ag.
Un appel à l’endroit de ce groupe des religions endogènes pour que la paix prônée par ce Cadre de concertation puisse régner.
Le Cadre de concertation ne prône pas la violence. Que ce groupe des religions endogènes laisse le bureau élu faire son mandat au lieu de clamer qu’il ne va pas accepter. Nous ne recherchons que la paix.
Propos recueillis par Serge Adanlao