Les conflits entre agriculteurs et éleveurs semblent avoir la peau dure en dépit de tout l’arsenal mis en place pour mettre fin à ce phénomène, véritable source d’affrontements meurtriers entre ces deux catégories d’acteurs. Le récent cas de Gouandé dans la Commune de Matéri relance le débat sur cette problématique. On ne compte plus le nombre de vies emportées par ce fléau tant au niveau des agriculteurs que des éleveurs. Et pourtant, le gouvernement n’a pas croisé les bras sur cette question. Deux principales solutions ont été envisagées pour venir à bout de ce phénomène. Il s’agit de la création, depuis juillet 2021, du Haut-commissariat à la sédentarisation des éleveurs et de la mise en œuvre du Projet de sédentarisation des troupeaux de ruminants au Bénin (Proser) dont le but est de réduire les effets pervers de la transhumance et d’améliorer la contribution du sous-secteur de l’élevage à la croissance économique. En dépit de ces deux thérapies, des affrontements entre éleveurs et agriculteurs continuent d’être enregistrés, au grand dam des populations. Vivement que le haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs, Dr Mama Sambo et le conseiller du chef de l’État à la transhumance pastorale, Nazaire Hounnonkpè, intègrent pleinement leur mission pour réduire l’ampleur du mal.
Abdourhamane Touré