La ville de Bohicon a abrité, les 12, 13 et 14 février 2025, l’atelier de planification annuelle et pluriannuelle des activités de la phase III du programme redevabilité de la Coopération Suisse. Organisée par l’Unité de gestion dudit programme, cette rencontre a été l’occasion pour le Haut-commissariat à la prévention de la corruption (Hcpc) de partager sa vision et d’exposer ses axes d’intervention au partenaire afin qu’ils soient éligibles au financement de ce programme.
Les interventions et les activités du Haut-commissariat à la prévention de la corruption (Hcpc) sont éligibles au financement de la Coopération Suisse. En marge de l’atelier de planification annuelle et pluriannuelle de la phase III du programme redevabilité, les cadres de cette jeune institution ont défendu devant le bailleur le plan de travail du Hcpc décliné en quatre grands axes. Après avoir passé au peigne fin le document, les différentes activités prévues à cet effet ont été prises en compte dans le programme de redevabilité phase III. Un challenge réussi, selon Etienne Badou, analyste chargé d’affaires juridiques au Hcpc. Pendant trois jours, une douzaine d’activités réparties en quatre catégories le Hcpc ont été présentées aux participants. Le Hcpc entend doter le Bénin d’un référentiel relatif à la stratégie nationale de prévention de la corruption. « La prévention, parce que l’option stratégique adoptée par les pouvoirs publics est beaucoup plus la prévention. Donc, il est important que le Bénin ait un document de référence par rapport à cela puisque le Bénin avait depuis 2001 un document de stratégie nationale de lutte contre la corruption (2001-2025). 24 ans après, le Bénin a connu une évolution au plan institutionnel, au plan normatif et a engrangé aussi des résultats. Il était important, qu’au regard de la nouvelle option stratégique, un document pertinent relatif à cette option soit adopté au plan national», a justifié Etienne Badou. Dans son plan d’action, le Hcpc envisage également de réaliser l’indice national de la perception de la corruption qui tienne compte des réalités nationales et de doter le pays d’une loi spécifique portant protection des lanceurs d’alerte. La troisième activité phare qui a retenu l’attention de la Coopération Suisse est celle relative au renforcement de capacité du personnel, des points focaux et des coordonnateurs départementaux du Hcpc pour pouvoir réussir le maillage du territoire en vue de toucher tout le corpus social. Des séances d’éducation et de sensibilisation par différents outils et canaux sont aussi prévues à l’endroit des populations afin de les reformater et de les adapter à la nouvelle attitude qu’il faut avoir. Enfin, le Hcpc pourra élaborer et présenter chaque année un rapport sur l’état de la corruption au Bénin histoire de se mirer dans le rétroviseur et voir les remédiations à apporter. En termes de perspectives, Etienne Badou, a annoncé l’amorce de la mise en œuvre les activités planifiées au titre du partenariat avec la Coopération Suisse et la recherche d’autres partenaires.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)