Dans le but d’améliorer la prévalence contraceptive en vue de contribuer à la réduction du ratio de mortalité maternelle d’une part, et de l’atteinte de la transition démographique d’autre part, le Bénin a décidé de lancer une campagne nationale de planification familiale couplée à la survie de l’enfant. L’acte solennel a été posé hier, jeudi 23 décembre 2021, par les ministres de la santé et de la famille.
Ce sont de nouveaux engagements que le Bénin vient de prendre avec le lancement de la campagne nationale de planification familiale couplée à la survie de l’enfant lancée par les ministres de la santé et de la famille. Selon le ministre Benjamin Hounkpatin, à travers cette initiative, le gouvernement a la ferme ambition de rendre la prévoyance contraceptive totalement gratuite pour toutes les cibles. Le deuxième engagement pour assurer de façon sécurisée le premier est d’augmenter de 10% chaque année le budget alloué par le gouvernement à l’achat de produits contraceptifs pour porter la part contributive de l’Etat à 403 millions en 2026. Le troisième engagement fort est d’augmenter le taux de prévoyance contraceptive à 20 % d’ici 2030 avec une attention particulière pour la cible des adolescents et jeunes. Enfin, le pays ambitionne de réduire le taux de rupture de stock de 78% en 2019 à 25% en 2026 à travers l’amélioration de la disponibilité des produits contraceptifs jusqu’au dernier kilomètre. « Ces engagements traduisent la volonté du président Patrice Talon à donner à chaque femme, jeune femme et fille de notre pays l’accès à une santé reproductive responsable », a justifié l’autorité ministérielle. Même son de cloche avec sa collègue des Affaires sociales. A l’avis de Véronique Tognifodé, cette campagne cadre bien avec les ambitions du gouvernement traduites dans son programme d’actions et qui visent à donner à la Nation un capital humain saint, compétitif et compétent qui relève les défis des temps modernes. Elle n’a pas manqué de réaffirmer le soutien total de son département. « Le Ministère des affaires sociales et de la microfinance compte jouer sa partition, car la résultante des politiques de développement national est le réceptacle au sein des familles. Et pour changer la donne, cela implique une grande notion de planification qui commence d’abord dans nos familles respectives », a-t-elle indiqué.
Joël Samson Bossou