Il circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux que les titulaires du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) sont exclus du concours d’entrée dans les lycées techniques professionnels au Bénin. Face à la polémique, la directrice des enseignements techniques et de la formation professionnelle, Jemima Aklé Kérékou et le conseiller technique à l’enseignement secondaire, technique et à la formation professionnelle, Jean Pierre Bio Yara, sont montés au créneau pour apporter un démenti formel. C’était le vendredi 2 août 2024, à la salle Codir du ministère des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle.
Les titulaires au Brevet d’études du premier cycle (Bepc) ne sont pas exclus du concours d’entrée dans les lycées techniques professionnels au Bénin, comme le font croire certaines personnes sur les réseaux sociaux. Face à la presse, des cadres du ministère des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, à savoir la directrice des enseignements techniques et de la formation professionnelle, Jemima Aklé Kérékou et le conseiller technique à l’enseignement secondaire, technique à la formation professionnelle, Jean Pierre Bio Yara, se sont inscrits en faux. Pour la Jemima Aklé Kérékou, les conditions exigées pour les concours d’entrée dans les lycées techniques professionnels au Bénin n’ont pas changé. Elles sont restées les mêmes depuis bientôt cinq ans. Aucun changement n’a donc été apporté. « Il s’agit toujours des mêmes communiqués depuis quatre ans et cette obligation d’être titulaire du Cap a toujours été d’actualité. C’est toujours exigé, parce qu’au niveau des lycées techniques professionnels, nous avons toujours deux voies d’entrée. Nous avons la voie technologique et la voie professionnelle. Pour ceux qui accèdent par la voie technologique, ils peuvent continuer au niveau supérieur et continuer leurs études, mais pour la voie professionnelle, c’est pour qu’ils exercent en même temps un métier. Donc, c’est plus pointu et plus spécifique. Pour accéder à la voie professionnelle, il faut être titulaire du Bepc ou du Cap. Mais il est exigé au niveau de la voie professionnelle, obligatoirement, d’être titulaire du Cap. C’est ce qui est stipulé dans tous les communiqués des concours depuis plus de 4 ans à 5 ans », a-t-elle expliqué avant de préciser qu’il ne s’agit nullement d’une invention du ministère mais d’une prescription « des textes réglementaires qui maintiennent qu’il faut forcément avoir le Cap ».
Plus loin, elle a fait savoir que « pour aller vers les formations technologiques (on parle de Bac F1, Bac F2 qui sont des Bac technologiques qui ne nécessitent pas vraiment une compétence professionnelle ni une exigence au métier. Les apprenants peuvent accéder à cette formation tout simplement avec leur Bepc ».
Avoir une base pour accéder à la formation professionnelle
Le conseiller technique à l’enseignement secondaire, technique et à la formation professionnelle, Jean Pierre Bio Yara, s’est inscrit dans la même logique que son prédécesseur. Il a confié à la presse que pour accéder à la formation professionnelle, il faut avoir une base. « Pour la voie professionnelle, il faut avoir commencé la formation dès la base pour y arriver. Vous ne pouvez pas vouloir devenir forgeron et c’est après que les autres aient fini d’apprendre la fabrication de houes et de machettes qui sont les compétences les plus basiques, que vous allez dire que vous allez les rejoindre pour que vous fassiez les pièces les plus complexes. Il faut avoir une base et c’est dans cette logique que pour accéder à ces formations, il faut commencer dès le niveau Cap », a-t-il laissé entendre.
Pour finir, il a informé que les inscriptions à titre payant sont toujours ouvertes jusqu’à la date du 29 août 2024. Les parents et les apprenants ont été exhortés à explorer cette piste, car, rappelle-t-il, l’ambition du gouvernement est d’inverser la tendance des effectifs au niveau de l’enseignement du second degré pour avoir une proportion de 70 % à la formation technique et professionnelle et 30 % pour l’enseignement secondaire général afin de garantir le niveau scientifique des études au Bénin.
Léonce Adjévi