En neuf années de gestion du pouvoir d’Etat, le président Patrice Talon a fait du social un volet important de sa gouvernance. Les actions sociales proprement dites représentent 32% du montant global du Pag 2021-2026, soit 3.779 milliards de FCfa. Un engagement du régime de la rupture à sortir la population béninoise de la pauvreté et à assurer le mieux-être. A l’heure du bilan, les communautés béninoises sont satisfaites et apprécient fortement les changements opérés au niveau de la politique sociale’’.
Après neuf années de gestion du président Talon au sommet de l’Etat, des embellies ont été notées au plan social. Cette politique sociale, à en croire le Professeur Gilles Gohy, est marquée par deux situations majeures : la Covid-19 et l’opération spéciale de normalisation entre la Russie et l’Ukraine. Malgré ces chocs exogènes, le gouvernement a poursuivi l’amélioration du bien-être social des populations. Ainsi, le hautement social prôné par le chef de l’Etat depuis sa réélection est toujours d’actualité. L’Etat a créé toutes les conditions nécessaires pour la promotion de l’entrepreneuriat, seul gage du développement. Ainsi, à travers l’enveloppe consistante 3.779 milliards de FCfa dédiée au social dans le Pag deuxième génération, l’Etat central s’est engagé à jouer sa partition à travers l’amélioration du climat des affaires, la sécurisation des investissements, la construction des infrastructures marchandes et sociocommunautaires, la mise en place des structures de mutuelle ou d’assurance santé… Bref, tout ce qu’il faut pour assurer le mieux-être des populations n’ont pas fait défaut. Des recrutements sont organisés dans les différents secteurs de l’administration à l’intention des jeunes. Ceux qui ont la chance et le privilège de servir leur pays dans l’administration publique ont été sélectionnés. Il est clair que les dépenses sociales ont été au cœur de l’action du président Talon et continuent de l’être pour la période 2021-2026. Il l’a martelé dans son discours de prise de fonction en mai 2021 à Porto-Novo, ou il a promis un “mandat hautement social”. Le programme d’action du gouvernement (Pag) était d’un montant de 9.000 milliards. Cinq ans plus tard, le Pag-2 est plus ambitieux avec un budget de 12.011 milliards de francs Cfa dont 48% sont des ressources publiques contre 52% attendu du secteur privé. Les actions sociales proprement dites représentent 32% du montant global du Pag, soit 3.779 milliards de FCfa.
Projet Arch, microcrédit, revalorisation des salaires…
Lorsqu’il a été question d’aborder le volet social dans son message sur l’état de la Nation en décembre 2023, le président Patrice Talon a fait remarquer : « Les conséquences de la dégradation de la situation dans le monde, nous les ressentons encore de plein fouet. Ainsi, sur nos marchés, il n’est point besoin d’être expert pour observer que la cherté de la vie est toujours d’actualité ». Derrière ce tableau quelque peu inquiétant, on retrouve surtout le Bénin avec des embellies sociales et le Président Talon en a rappelées dans son adresse à la Nation : « Et pourtant, cette année encore, le Bénin s’est illustré comme le pays qui a connu le taux d’inflation le plus bas dans notre sous-région, lequel s’établit autour de 3 %. Tout cela résulte bien de notre politique sociale soutenue, grâce à laquelle nous avons maintenu les subventions sur certains produits de première nécessité ou de grande consommation. En sus, la revalorisation des salaires dans des proportions historiques, intervenue en décembre 2022, a aidé à atténuer la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs, à défaut de l’améliorer. De même, nous avons déployé des filets sociaux qui ont permis notamment à près d’un million de pauvres extrêmes de nos 77 communes de recevoir leurs cartes d’identité biométriques pour bénéficier de l’assurance-maladie. Sous ce même registre, nous avons intensifié le Projet d’inclusion des jeunes, Arch formation, les transferts monétaires, impactant ainsi plusieurs milliers d’artisans qui ont bénéficié de renforcement de capacités et, pour certains d’entre eux, de financements pour s’installer. En ce qui concerne spécifiquement les micro-crédits dont le nombre de bénéficiaires s’accroît considérablement, notre pays est classé premier de l’Uemoa en matière d’inclusion financière. Mieux, une dotation de 12 milliards de Fcfa est prévue pour 2024, pour l’octroi des crédits de 50.000 à 100.000 FCfa en vue d’optimiser les effets de ce programme », a laissé entendre le président Patrice Talon. Il va ajouter plus loin l’effectivité en 2023 de l’initiative du gouvernement qui a pour objectif, le maintien à l’école des filles issues des familles en situation. Il s’agit ici de l’attribution de 450 FCfa à chaque fille du Primaire et 600 FCfa pour les filles du secondaire, par transfert monétaire chaque jour et cela va durer trois ans.
Sceaux indélébiles
La politique sociale du Bénin après 9 ans de gestion du président Patrice Talon a atteint sa vitesse de croisière et se porte bien. Dans la mise en œuvre conséquente des réformes structurelles mal comprises au début du fait des politiciens véreux et intoxicateurs, les communautés béninoises en sont davantage satisfaites; donc, elles apprécient désormais fortement cette politique sociale marquée de sceaux indélébiles de deux situations majeures. Pour le professeur Gilles Gohy, il s’agit de Covid-19 et l’opération spéciale de normalisation entre la Russie et l’Ukraine. Ces deux situations ayant fortement bouleversé l’ordre socioéconomique mondial a fatalement ébranlé la situation économique régionale et sous régionale qui en dépend évidemment ! Du fait de la Cedeao, la crise qui lui a opposé trois pays du Sahel (Niger, Mali et Burkina Faso) qui s’en sont momentanément retirés, continuent de créer beaucoup de manque-à-gagner à l’économie du Bénin qui dépendait significativement de la coopération régionale avec les pays du Sahel. Les négociations sont en cours pour les réouvertures tous azimuts des frontières encore fermées. L’un dans l’autre, nulle part rien ne marche parfaitement bien et le Bénin continue les efforts nécessaires pour son développement continu et le bonheur des communautés béninoises. Après la mise en place des infrastructures sociocommunautaires pour faciliter la vie aux communautés (routes modernes asphaltées et durables, marchés modernes, stades omnisports, modernisation des réseaux d’eau et d’électricité,…), il y a eu la revalorisation salariale de 3 points caractérisée par les sursalaires significativement relevés pour les petits salaires. La prise de quatre décrets révolutionnaires en faveur des personnes porteuses de handicaps est notable. Le projet Arch qui fit beaucoup de bruit se met certainement en marche, même si on n’en perçoit pas encore concrètement les impacts tous azimuts et le « Hautement Social » s’observe avec de plus en plus de visibilité dans le développement prôné par le président au début de son deuxième mandat.
La masculinité positive, une approche à renforcer
C’est un concept qui se généralise de plus en plus. Il s’agit de la masculinité positive. Elle est vue comme l’une des solutions pour arriver à bout des violences faites aux femmes. Il s’agit d’un concept dont l’objectif est de promouvoir les aspects positifs de la masculinité traditionnelle. Ce qui encourage chez les hommes le respect envers eux-mêmes et envers les femmes pour un environnement plus égalitaire et plus sain.
La violence faite aux femmes et aux filles est l’une des violations des droits humains les plus graves et les plus répandues au monde. Malgré les efforts du gouvernement du président Patrice Talon, le problème reste plus que jamais d’actualité au Bénin. Les actes de violence à l’égard des femmes et des filles sont généralement perpétrés par des hommes, le plus souvent en abus des positions que leur confèrent les normes patriarcales, ainsi que d’autres ressors comme la domination économique sur les femmes. Une fois ce constat fait, il est important de mobiliser ces hommes pour renverser les dynamiques à travers la masculinité positive, en faisant d’eux une partie intégrante de la solution. Le concept de masculinité positive n’est apparu au Bénin qu’en 2022. Mais il n’est pas si nouveau dans le monde. Il existe depuis la nuit des temps et a toujours guidé nos ancêtres. C’est justement à ce niveau que tout doit être reconsidéré aujourd’hui. Pour y arriver, Geneviève Boko Nadjo propose une reconversion des mentalités. « Tant que les mentalités ne seront pas reconverties, les discours ne serviront à rien. L’effort doit être mis sur les générations montantes. La masculinité positive ne peut être effective que lorsque l’homme a conscience des droits de la femme», fait-elle observer. Il va de soi que le leadership féminin et la masculinité positive peuvent contribuer à réduire les Vbg.
Pour la présidente du réseau des femmes leaders africaines, chapitre du Bénin Huguette Akplogan Dossa, « la masculinité positive est ce concept-là qui amène aujourd’hui les hommes à pouvoir mieux se comporter vis-à-vis des femmes. Un homme qui pratique la masculinité positive, c’est cet homme-là qui fait sourire sa femme dans tout le foyer et qui montre à ses enfants garçons que c’est ce qu’on doit faire. La masculinité positive se traduit également par cet homme-là qui sait aider son épouse dans les tâches ménagères. Tout ça, c’est pour concourir au mieux-être de la famille, une harmonie dans la famille. Et quand ça se passe ainsi, vous allez voir que la famille est plus gaie. Les enfants de ce foyer-là ont un équilibre, la femme dans le foyer a plus d’équilibre ce qui fait qu’elle donne le meilleur d’elle-même pour mieux entretenir sa famille, mieux entretenir son homme et particulièrement cette femme est plus épanouie dans son lieu de travail et donne plus de résultats et au plan national, vous verrez que c’est une femme qui donne du potentiel aux autres femmes à assumer plusieurs missions à la fois », a-t-elle indiqué.
Pousser les femmes en avant
La masculinité positive, c’est juste la position des hommes par rapport aux femmes pour les pousser en avant, pas pour les dépasser mais pour être à leur côté. Quelques initiatives sont déjà prises dans ce sens rassure Valérie Idossou, cheffe d’équipe de l’unité de gestion du projet d’appui à l’égalité genre (Paeg). « On a vu des hommes dans les partis politiques qui ont tout fait pour que les femmes soient positionnées, on a vu des hommes qui ont accompagné leur épouse pour qu’elles deviennent députés. On a vu des frères, des pères qui ont tout fait pour que leurs filles puissent communiquer pendant la campagne et ça nous allons l’agiter davantage parce que ce n’est jamais sans les hommes », a laissé entendre cette dernière. On le voit bien la masculinité positive peut donc soutenir et accorder une place de choix aux femmes dans la société moderne. Jusqu’ici cantonné au militantisme, le concept gagne la sphère politique même si les résistances sont tenaces. Il devient important que ce concept soit davantage valorisé et renforcé.
Sergino Lokossou




















