(Le projet de formation financé par Enabel-PasPort)
Permettre aux agents du Port autonome de Cotonou de manipuler les deux nouveaux remorqueurs de type Asd acquis par le Pac en vue d’ouvrir le plus tôt sa ligne aux navires de 300ml et plus. C’est l’objectif poursuivi par l’agence belge de développement (Enabel) à travers le Projet d’appui au développement du secteur portuairre (PasPort) en finançant le projet de la « Formation du personnel du remorquage et de pilotage ». A l’issue du parcours de renforcement de compétences qui a eu lieu entre Anvers et Cotonou durant plus d’un an, trois capitaines les plus méritants ont reçu mercredi 1er décembre 2021 à la station de remorquage, quai Nord, leur attestation.
Fin de formation pour trois capitaines de remorqueurs du Port autonome de Cotonou. Après plus d’un an de formation entre Anvers et Cotonou, trois capitaines les plus méritants ont reçu mercredi 1er décembre 2021, leur certificat de parcours d’acquisition de compétences. Cela, après avoir été déclarés aptes et agréés pour assurer en toute sécurité le pilotage des nouveaux remorqueurs de type Asd Amazone et Bio Guerra récemment acquis par le Port autonome de Cotonou pour asseoir sa bonne performance et maintenir son attractivité. Il s’agit des capitaines Idrissou Inoussa Bouraïma, Lodjou Fidèle Cakpo et Joachim Césair Boco. Ces derniers sont dorénavant à même de remorquer de façon indépendante par l’arrière les navires de 300 ml. La formation qui a été administrée par les instructeurs de Brabo et du Port of Antwerp international (Pai) sur financement de l’Agence belge de développement Enabel, constitue un véritable transfert de compétences qui permettra au Port autonome de Cotonou de renforcer l’efficacité, la célérité et la sécurité lors des manœuvres. A la cérémonie de remise des parchemins hier, le directeur général du Port autonome de Cotonou a rappelé l’esprit de la formation et les caractéristiques générales des machines. « Nous sommes ici pour remettre les certificats aux trois premiers capitaines remorqueurs. Il s’agit de deux nouveaux puissants remorqueurs de 85 tonnes chacun indispensables pour faire entrer les navires plus grands dans notre Port », a révélé Albert Thys. D’un montant de 10 milliards de FCfa, ces engins appartiennent à la dernière génération des remorqueurs dans le monde. Ils sont dotés de beaucoup de technologies notamment d’installations anti-incendie et d’énergie. « S’il y a un problème d’incendie en mer avec un navire, nos deux remorqueurs peuvent aller intervenir rapidement et maîtriser les flammes. Ils sont aussi qualifiés pour manipuler les navires d’énergies. Il y a un projet de construction d’un terminal d’énergie. Nos remorqueurs pourront donc manipuler ces navires en son temps », a confié le Dg du Port. S’agissant de la formation, elle a été assurée par la crème de la capitainerie. « La formation des trois capitaines a duré plus d’un an. Les instructeurs français et belges se sont déplacés à Cotonou compte tenu de la délicatesse des machines. Une mauvaise manœuvre peut endommager le navire ou le remorqueur lui-même », a souligné Albert Thys. Il a témoigné sa reconnaissance à Enabel grâce à qui, le Pac dispose désormais de capitaines à même de conduire des remorqueurs de type Asd.
Pourquoi Enabel a financé la formation ?
Le chargé d’affaires à l’ambassade de Belgique au Bénin a, pour sa part, expliqué pourquoi Enabel a financé le projet de formation. « Suite à un diagnostic qui a été fait, on s’est rendu compte du besoin énorme en remorquage au Pac. C’est pour cela que cette formation a été organisée à destination de 15 personnes dont une femme », a déclaré Martin Deroover. Pour le commandant de la capitainerie du Port, Akim Bakari, cette cérémonie vient clôturer le long parcours du projet de « Formation du personnel du remorquage et de pilotage ». « Ce projet a consisté à envoyer en formation à Anvers dans le simulateur, les pilotes du Port de Cotonou et le personnel de la station de remorquage (capitaines de remorqueurs et les matelots). Durant cette formation, il a été rappelé un nouveau mode d’accostage des navires au Port de Cotonou. Pour entrer au Pac actuellement, nous attelons des remorqueurs dans le chenal d’accès. A l’issue de la formation, les experts belges sont venus à Cotonou pour accompagner les capitaines de remorqueurs. C’est au terme de ce processus que les parchemins ont été remis à trois des capitaines de remorqueurs qui sont aptes à manœuvrer ces types de remorqueurs », a-t-il indiqué. Au nom des récipiendaires, le capitaine Idrissou Inoussa Bouraïma a exprimé sa joie. « Je suis content car la formation n’a pas été facile. Au début, on se croyait des connaisseurs mais avec le temps, nous nous sommes adaptés avec les formateurs qui n’ont été très durs avec nous », a-t-il confié. Avec cette remise de parchemin, l’ambition du Pac qui est d’ouvrir le plus tôt possible sa ligne aux navires de 300 ml et plus, en acquérant récemment les remorqueurs Amazone et Bio Guerra va bientôt se réaliser. Pour rappel, la force de traction des remorqueurs de type Asd est deux fois plus élevée et sont beaucoup plus maniables que les remorqueurs disponibles au Port de Cotonou au lancement de cette formation.