La production cotonnière du Bénin doit remonter après les contreperformances des campagnes 2022-2023 et 2023-2024. Telle est la volonté du gouvernement et de l’Association interprofessionnelle de coton (Aic). Pour y parvenir, un appel à la remobilisation des acteurs a été lancé par le président par intérim de l’Aic, Eustache Kotingan et les membres du gouvernement présents au lancement de la campagne de commercialisation du coton graine au titre de la campagne 2023-2024 à Nikki, le vendredi 10 novembre 2023.
Le Bénin veut dépasser sa production cotonnière record de 766 273 enregistrée à la campagne 2021-2022, à la prochaine campagne. Pour y arriver, tous les acteurs doivent mettre la main à la pâte. Le vendredi 10 novembre 2023, un appel à la remobilisation a été lancé en direction de tous les maillons de la chaîne de production par le président par intérim de l’Association interprofessionnelle de coton (Aic), Eustache Kotingan et le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, qui ont co-présidé la cérémonie de lancement de la campagne de commercialisation du coton graine au titre de la campagne 2023-2024 à l’usine d’égrenage de Nikki. Cet appel est consécutif aux contreperformances des campagnes 2022-2023 et 2023-2024 et vise à faire remonter la production du Bénin pour dépasser le pic de la campagne 2021-2022 qui est de 766 273 tonnes. Le président de l’Aic a rassuré l’assistance que l’or blanc béninois se porte bien et est prêt à rebondir nonobstant les contreperformances enregistrées au cours des campagnes 2022-2023 et 2023-2024. « Il me plait de rappeler que ces dernières années, grâce aux actions engagées tant par l’interprofession que par le gouvernement, la production cotonnière a atteint un record de 766 273 tonnes au terme de la campagne 2021-2022. Malheureusement, elle a connu ces deux dernières campagnes, une baisse drastique en raison, des aléas climatiques, de la survenance sur le cotonnier d’une nouvelle espèce de ravageurs (les Jassides) et des difficultés d’adaptation aux modifications de l’itinéraire technique », a-t-il déploré. Levant le voile sur la production de la campagne 2023-2024 en cours, Eustache Kotingan dira que 550 000 tonnes sont attendues, une performance largement en dessous des capacités d’égrenage qui sont de 832 500 tonnes. Afin d’atteindre la production escomptée, les acteurs ont été invités à concentrer leurs efforts autour des activités de récolte et de commercialisation en vue de sécuriser et de sauvegarder davantage la qualité de cette production.
Dans cette perspective, diverses mesures ont été prises afin de faciliter les opérations de récolte et de permettre de bien conduire les opérations de commercialisation. Pêle-mêle, le président de l’Aic a cité l’accord d’une avance sur les fonds coton s’élevant à 3 180 000 000 de FCfa et l’octroi d’une avance de 400 millions de FCfa sur les frais de marchés. Ces fonds seront disponibles dès cette semaine dans toutes les Communes cotonnières. D’autres bonnes nouvelles telles le retour de la Fête nationale des cotonculteurs, nouvelle formule à la fin de la campagne en cours et la mise sur pied d’une prime à toutes Communes qui dépasseront leurs prévisions de production à compter de la campagne de commercialisation 2024-2025 ont été également annoncées par Eustache Kotingan.
Le ministre en charge de l’Agriculture assimile pour sa part, les contreperformances à « un faux pas » qu’il faudra vite corriger. « Ce n’est qu’un nouveau faux pas, et je voudrais compter sur la détermination et l’optimisme des familles de l’interprofession, sur vous, braves producteurs, pour repartir sur de nouveaux records les campagnes prochaines. Le gouvernement continuera de jouer son rôle à vos côtés », a rassuré Gaston Dossouhoui. Profitant de l’occasion, ce dernier a appelé à la conjugaison et à une coordination des efforts de toutes les parties prenantes pour une parfaite maîtrise des flux physiques et financiers. « Nous n’avons aucun doute en vos capacités respectives à relever ce défi, l’Etat jouera sa partition et je vous encourage à œuvrer en toute circonstance à la préservation du patrimoine national que constitue le coton. Depuis les champs, dans les marchés autogérés, en cours de transport, dans les usines et même au Port, veillez à éviter toute pratique nuisible à la qualité du coton ainsi que les dégâts récurrents occasionnés par les mouilles et les incendies », a lancé le ministre.
Les prix d’achat du coton graine
Les prix d’achat du coton graine aux producteurs au titre de la campagne 2023-2024 ont été rappelés par la ministre en charge du commerce par intérim. Aurélie Adam Soulé a, par la même occasion, invité les producteurs à sortir diligemment le coton des champs et à préserver sa qualité jusqu’à son chargement vers les usines. A l’en croire, le coton est au cœur du commerce et de l’industrie au Bénin. Raison pour laquelle le ministère de l’Industrie et du commerce ne ménage aucun « effort pour être à l’écoute des acteurs professionnels afin de créer les conditions favorables au développement de leurs affaires ».
Abdourhamane Touré
Prix d’achat du coton graine
Prix d’achat du coton graine conventionnel 1er choix au producteur : 300 FCfa/Kg
Prix d’achat du coton graine conventionnel 1er choix par l’égreneur : 318 FCfa/Kg
Prix d’achat du coton graine conventionnel 2ème choix au producteur : 250 FCfa/Kg
Prix d’achat du coton graine conventionnel 2ème choix par l’égreneur : 268 FCfa/kg
Prix d’achat du coton graine biologique 1er choix au producteur : 360
Prix d’achat du coton graine biologique 1er choix par l’égreneur : 378
Prix d’achat du coton graine biologique 2ème choix au producteur : 310 FCfa/Kg
Prix d’achat du coton graine biologique 2ème choix par l’égreneur : 328 FCfa/Kg