(Le délibéré renvoyé au 19 mai)
Deux frères dont l’un se fait passer pour professeur du Cames en pharmacologie ont été présentés, en début de semaine, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Au cours de l’audience, le ministère public a requis 5 ans de prison et des millions d’amende contre eux.
Deux frères impliqués dans une affaire d’escroquerie risquent de lourdes peines à la Criet. Ils ont comparu devant la juridiction spéciale en début de semaine. Ils sont poursuivis pour escroquerie. Les deux frères, selon l’accusation, s’adonnent à des activités de cybercriminalité. Ils se font passer pour de grands-prêtres Vodoun, marabouts et autres pour extorquer des fonds à leurs victimes au Bénin comme à l’étranger. D’après des extractions de leurs téléphones dévoilées par la Cour, l’aîné a plusieurs pseudos qu’il utilise pour appâter ses victimes. Il se présente tantôt comme chef suprême, tantôt comme médecin traditionnel ou encore vieux Abdoulaye Traoré. Dans l’une de ses conversations avec une victime exposée lors des débats, il s’est présenté comme un professeur du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) en pharmacologie. Il faisait croire à cette victime qu’il a la solution à tous ses problèmes. Lors de l’audience, les deux frères ont plaidé non-coupable. Ils ont rejeté toutes les charges mises à leur encontre. Ils ont nié qu’ils ne sont pas des escrocs. Le grand frère a déclaré qu’il est tradipraticien. Il a fait savoir qu’il fait de la consultation. Il a soutenu qu’il offre ses services à des clients virtuels qui le contactent de partout. Sur la base des éléments extraits de leurs téléphones et la plainte d’une de leurs victimes, le magistrat a demandé à la Cour de les retenir dans les liens de la prévention d’escroquerie via internet. Le ministère public a requis cinq (05) ans de prison dont deux (02) ans ferme et au paiement de deux millions de FCfa d’amende chacun. Quant à l’avocat des deux prévenus, il a plaidé la relaxe de leurs clients. Ce dernier a demandé à la Cour de se rappeler de ce que les jeunes ont déclaré qu’ils sont tradithérapeutes. L’avocat apprend également que le petit frère a nouvellement lancé la fondation de sa maison. A défaut d’une relaxe pure et simple, il a demandé au juge de prononcer en leur faveur, la relaxe au bénéfice du doute. Le délibéré du dossier est renvoyé au 19 mai 2025.
Patrice Zoundé (Coll)