La phase d’extension du Projet de préparation de la mise à l’échelle du cadastre (Ppmec) a été officiellement lancée. C’est le mercredi 19 février 2025, à la faveur d’une cérémonie de lancement qui s’est tenue dans les locaux de l’Agence nationale du domaine et du foncier (Andf) à Cotonou.
Cette phase d’extension va permettre de consolider certains acquis de la première phase et d’assurer une cohérence dans diverses interventions. « La phase d’extension que nous lançons permettra de : consolider les avancées déjà réalisées; développer de nouvelles fonctionnalités pour e-foncier Bénin, afin d’optimiser la gestion foncière et de répondre aux besoins des utilisateurs ; intégrer les procédures de gestion des titres fonciers dans la plateforme ; assurer la couverture intégrale des communes de Porto-Novo et Parakou pour la collecte de données cadastres; poursuivre la consolidation des données précédemment collectées dans les 12 communes impactées; acquérir des équipements informatiques complémentaires pour soutenir l’efficacité du projet », a détaillé Jules Victorien Kougblénou, Directeur général de l’Andf. À en croire ce dernier, ce projet représente bien plus qu’un simple programme technique : il s’agit d’un engagement fort en faveur d’une gouvernance foncière transparente, d’un accès facilité à l’information cadastrale et, in fine, du développement économique du Bénin. Pour Adrien Trocmé, représentant du Consortium cadastre, Vng-international et Mdf, grâce à la franche collaboration entre le gouvernement béninois à travers l’Andf et le consortium avec le soutien indéfectible de l’ambassade des Pays-Bas, il existe maintenant une base solide pour un registre foncier national au Bénin. « Notre Consortium est motivé à apporter sa contribution également lors de cette extension », a-t-il réaffirmé.
Un coût additionnel de plus de 3 milliards de FCfa
Pour sa part, Joris W. P. Jurriëns, Ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin, avec les avancées de la première phase, il est convenable de poursuivre la dynamique de l’amélioration continue du système et d’éviter toute rupture. « C’est pourquoi les Pays-Bas, avec une expertise avérée dans le secteur et en tant que bailleurs responsable tout en espérant le financement prochain de la Banque mondiale, ont décidé, à la demande de la partie nationale et du consortium Mdf-Kadaster-Vng, de poursuivre et d’étendre les actions du projet pour une période supplémentaire de dix-huit (18) mois et un budget additionnel de 5,5 millions, soit 3,6 milliard de FCfa », a-t-il relevé. Aussi, a-t-il fait savoir que pour les Pays-Bas, l’accès sécurisé au foncier pour la population et plus particulièrement pour les jeunes et les femmes est essentiel pour stimuler l’investissement privé et assurer un environnement facilitant la croissance économique et la sécurité alimentaire.
Karol B. Sékou (Coll)