En prison depuis octobre 2021, l’ex-président de la mutuelle des travailleurs du Port autonome de Cotonou et ancien secrétaire général du Syndicat des agents du port autonome de Cotonou (Syntrapac), Urbain Kanlinssou, a été condamné le jeudi 7 avril 2022 à 7 ans de prison dont 5 ferme par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Le syndicaliste doit payer également une amende de 100 millions de FCfa. Il a été jugé par la Criet pour abus de fonction en tant que président de la mutuelle des travailleurs du Port. Dans le même dossier, deux autres personnes ont été condamnées pour faux en écriture privée et complicité de faux en écriture. Deux autres prévenus ont bénéficié d’une relaxe. Il est à rappeler qu’à l’éclatement de cette affaire, l’ex-Sg du syndicat, Urbain Philippe Kanlinssoun, a reconnu avoir cumulé un prêt à hauteur de 144.461.707 de FCfa et a pris un engagement de rembourser depuis le 31 décembre 2019. Mais il n’a soldé que 35 millions de FCfa. Le syndicat et la mutuelle du Port autonome de Cotonou avait pris la décision de gérer ce scandale financier en toute discrétion sans informer la Direction générale. Mais le dossier a fuité et le président du Conseil d’administration du Pac a été informé. C’est ainsi qu’un audit a été diligenté pour élucider le fond de l’affaire et les contours de ce scandale financier à la mutuelle. Les soupçons objet de dénonciations ont été confirmés. La Brigade économique et financière (Bef) a été saisie. Après une audition sur procès-verbal, le lundi 4 octobre 2021, l’ex-secrétaire général Urbain Kanlissoun et Stéphane Gbèho, membre du comité de gestion et d’octroi de crédit ont été placés en garde à vue avant d’être déposés en prison suite à leur présentation au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Il est reproché à l’ex-président Urbain Kanlinssou, d’avoir fait des prêts cumulés d’environ 100 millions de FCFA. Quant au sieur Stéphane Gbèho, membre du comité de gestion et d’octroi de crédit, il est jugé pour avoir introduit des demandes de prêts au nom des agents. Or, ces prêts sont accordés sans même que les agents bénéficiaires ne soient mis au courant. Ainsi, au total, les prêts cumulés reprochés aux sieurs Urbain Kanlinssou et Stéphane Gbèho avoisinent 140 millions de FCfa. Pour cette même affaire, le sieur Richard Biaou, chef personnel et membre du comité de gestion est également poursuivi pour complicité de décaissement fictif.