Réuni en Conseil des ministres le mercredi 3 juillet 2024, le gouvernement a procédé l’adoption d’un Programme spécial d’intensification des productions maraîchère et céréalière. C’était sous la présidence du chef de l’Etat, Patrice Talon.
Il est observé depuis quelques semaines, une faible disponibilité des produits maraîchers tels que la tomate, l’oignon, le piment et un renchérissement de leurs prix sur les marchés. Cet épisode vient s’ajouter à l’envolée des prix des céréales qui a eu cours en dépit de la bonne production de céréales, en particulier du maïs, résultat des exportations non contrôlées vers les pays de la sous-région. Le phénomène de la cherté des produits maraîchers suscités se justifie par la récente vague de chaleur observée entre les mois de janvier à mai, effet du changement climatique. La campagne agricole a donc été marquée, entre autres, par une faible production de cultures maraîchères, notamment la tomate, l’oignon, le piment, etc. Cette situation peine et préoccupe le gouvernement qui s’emploie à trouver une solution structurelle et pérenne. Pour ce faire, à l’issue du conclave des ministres du mercredi 3 juillet 2024, l’Exécutif béninois a pris le taureau par les cornes en adoptant le Programme spécial d’intensification des productions maraîchère et céréalière. Il s’agit d’un ensemble de mesures visant à intensifier durablement les productions maraîchères et céréalières afin d’en assurer la disponibilité et l’accessibilité aux populations de nos villes et campagnes. Ledit programme, avec une dotation initiale de 10 milliards de FCfa, favorisera la mise en œuvre du conseil agricole dédié et le renforcement des capacités des acteurs par leur professionnalisation aux bonnes pratiques de production agricole. Il a également vocation à faciliter l’accès aux intrants spécifiques (semences à haut rendement et résistantes aux changements climatiques, pesticides, engrais minéraux, biostimulants/biofertilisants, etc.), l’adoption des pratiques agricoles durables telles que la gestion intégrée des ressources en eau, la rotation des cultures et la gestion de la fertilité des sols. Il consistera en outre à améliorer les infrastructures de production agricole telle la culture en milieu contrôlée, la petite irrigation, les équipements et infrastructures de stockage pour minimiser les pertes post-récoltes et l’accès aux services de mécanisation agricole. Cette recette a été mise en place par le gouvernement du Nouveau départ pour éviter que ces situations se répètent de façon cyclique chaque année. Par cet acte, le président Patrice Talon vient de donner une nouvelle fois la preuve qu’il n’est pas coupé du bas peuple, qu’il entend ses cris et qu’il est surtout déterminé à apporter des solutions durables aux problèmes qui se posent. Pour rappel, le gouvernement avait déjà créé les conditions pour la réussite d’un tel programme avec la mise en place d’une subvention de plusieurs milliards de semences et le renforcement du Fonds national de développement agricole (Fnda).
Patrice Zoundé (Coll)