Les ministres des transports et autres cadres des Etats impliqués dans la mise en œuvre du projet de développement du corridor Abidjan-Lagos étaient en conclave le vendredi 15 décembre 2023. Cette 20ème réunion du comité de pilotage qui a connu la présence du ministre des transports béninois, José Tonato, a permis aux participants de statuer sur les travaux du comité des experts.
Examiner et adopter les conclusions et recommandations de la réunion des experts dans le cadre de la concrétisation du projet de développement de l’autoroute du Corridor Abidjan-Lagos qui prend corps dans quelques mois. C’est le principal objectif de la réunion du Comité ministériel qui a regroupé des ministres et hautes personnalités de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigéria. Occasion pour participants de traiter des questions techniques et financières de la mise en oeuvre du projet déjà abordées par les experts. Il s’agit notamment de l’avancement des composantes du projet, de l’établissement de l’autorité de gestion du corridor, des défis de recherche de financement et plus généralement de concrétisation du projet. Dans son intervention, Amadou Diongue, Représentant résident de la Cedeao au Bénin, a indiqué que 2024 sera une année pleine d’activités sur tous les plans qu’ils soient technique, financier, institutionnel et légal. « Toutes les composantes évolueront en parallèle en vue de soumettre les rapports finaux et les dossiers d’appel d’offre de construction de l’autoroute. C’est pour dire que l’année est cruciale dans la mise en œuvre du projet de développement du corridor Abidjan-Lagos », a -t-il confié. Pour le ministre béninois du Ccadre de vie et des transports en charge du développement durable, José Tonato, plusieurs composantes du projet sont en parfaite évolution notamment l’étude de faisabilité des conceptions techniques dont les phases 3 et 4. Le Bénin était entre temps sorti de ce projet, mais s’est à nouveau intégré avec de nouvelles attentes. « Le souhait du Bénin est de voir le tracé proposé tenir compte des plans directeurs de développement économique et des plans nationaux de transport de chaque Etat membre. Ce sera le gage d’une adhésion totale de nos différents Etats à cet important projet régional », a expliqué l’autorité. Long de 1.028 kilomètres, le Corridor Abidjan-Lagos a pour objectif de supprimer toutes les barrières tarifaires, non tarifaires pour assurer la libre circulation des personnes et des biens des pays concernés ou non par le projet. Sur le volet relatif au potentiel d’investissement, les populations bénéficieront d’un marché important qui devrait atteindre près de 500 millions d’habitants en 2040 et d’une interconnexion avec les grands ports à Abidjan, Tema, Lomé, Cotonou et Lagos avec un connecteur physique clé vers la zone Zlecaf.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)