Dans le cadre de la lutte contre le Vih et la tuberculose au sein des populations usagères de drogues, un atelier de lancement officiel du projet de renforcement des capacités des acteurs béninois et togolais en matière de réduction des risques (Rdr) liés à l’usage de drogues a eu lieu le vendredi 08 novembre 2024 à Cotonou. Cet atelier vise à présenter aux acteurs clés le projet, les différentes activités qui seront exécutées sur le terrain.
Le projet Régional de réduction de risque (Rdr), piloté par Médecins du monde (Mdm), en consortium avec l’Ancs et Coalition plus, et financé par l’initiative, est mis en œuvre au Togo et au Bénin. Ce projet a pour but de disséminer les bonnes pratiques issues de trois cycles de projets menés en Côte d’Ivoire, afin de renforcer l’accès aux soins des personnes usagères de drogues (Pud). Pour Rodrigue Agossou président de l’Ong Bénin orientation neutre santé (Bornes), il s’agit d’un projet qui développe, entre autres, une approche transversale de plaidoyer pour faire évoluer les politiques nationales et régionales relatives aux personnes usagères de drogues pour un meilleur respect des droits humains. « Financé par l’Initiative France pour une durée de 3 ans, il est l’aboutissement d’un travail de plusieurs mois de discussions entre les autorités sanitaires togolaises et béninoises, les sociétés civiles des deux pays. Ce projet illustre l’engagement de Médecins du monde en matière de co-construction des réponses aux besoins de santé publique des populations les plus vulnérables. C’est aussi l’affirmation de la place de la réduction des risques dans le projet associatif qui en a fait l’un des combats politiques de l’organisation. Ce projet est aussi pour nous collectivement l’assurance d’obtenir des résultats à la hauteur de nos ambitions », a expliqué Raphaëlle Sidibé, coordinatrice générale de Médecins du monde (Mdm). « Au sein d’Initiative, nous croyons fermement que la réduction des risques n’est pas seulement une approche de santé publique, mais aussi un droit humain fondamental, un engagement pour la dignité des personnes et une opportunité pour des sociétés plus inclusives et solidaires. En effet, ce projet est un symbole de progrès continu dans la lutte contre non seulement le Vih et la tuberculose, mais aussi contre la stigmatisation et la marginalisation des usagers de drogues », a indiqué la chargée de mission santé, Osc crises et conflits de l’agence française de développement Sylvie Gomez.
Ouvrant les travaux de l’atelier de lancement officiel du projet de dissémination des expertises de réduction des risques (Rdr) auprès des associations communautaires d’Afrique de l’ouest francophone, le directeur national de la santé publique représentant, le ministre de la Santé du Bénin, dit espérer que ce projet va permettre également d’atteindre l’objectif ultime de 2030, c’est-à-dire de tout faire pour ne plus avoir des infections de Vih.
Sergino Lokossou