Encore guidé par le bon sens qu’induit le principe de la continuité du service public, le gouvernement de Patrice Talon a engagé un processus de restriction du droit de grève à certains secteurs d’activités, notamment les transports aérien et maritime, ainsi que des hydrocarbures. Réunis en Conseil ordinaire le mercredi 28 Septembre 2022, les membres de l’Exécutif ont adopté le projet de décret transmettant à l’Assemblée nationale le projet de loi modifiant et complétant la loi n°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin telle que modifiée et complétée par la loi 2018-34 du 05 octobre 2018 pour examen.
Le gouvernement veut actualiser la loi modifiant et complétant la loi n°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin telle que modifiée et complétée par la loi 2018-34 du 05 octobre 2018. Cette actualisation vise à légaliser l’encadrement du droit de grève des travailleurs du secteur des transports aérien et maritime, ainsi qu’à ceux des hydrocarbures parce qu’ils participent aux missions de protection et de défense nationale. En effet, ces secteurs sont très sensibles au point où leur arrêt mettra le pays dans une dangereuse posture sécuritaire. Or, au vu du contexte sécuritaire, un état de veille permanent où tout ce qui doit concourir à la sécurité des personnes et des biens doit être opérationnel, est une nécessité. Cette nouvelle sollicitation de la Représentation nationale intervient donc, en raison du contexte sécuritaire de plus en plus exigeant où la défense du territoire national et celle de la patrie commandent que certains secteurs d’activités soient en permanence mobilisés pour assurer l’efficacité de la mission publique de défense nationale. Rappelons que si le droit de grève a été restreint depuis 2018, c’est pour répondre aux dérapage graves constatés dans son exercice.
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