Au travers d’un discours tendancieux qu’il a prononcé au Niger, le pseudo-panafricaniste Kemi Séba s’est permis le vilain luxe de prêter au Bénin des velléités d’attaque au Niger via des légionnaires français qui seraient entretenus au sein de son armée. Des accusations d’une extrême gravité qui fait douter et brouille toute grille de lecture relativement au sens du combat de cet activiste. Le gouvernement, par l’entremise de son porte-parole Wilfried Léandre Houngbédji, a réagi aux propos tendancieux du jeune panafricaniste, l’invitant à changer d’approche. Lire ses propos.
« Elle fait rire cette accusation de cet activiste et je crois qu’il faut le dire sans ambages : si au Bénin il devait il y avoir des légionnaires français ou un légionnaire français, il s’appellerait Stellio Gilles Robert Capo-Chichi alias Kemi Séba. Il n’y a pas l’ombre d’un doute là-dessus. Et c’est pour ça que de cette tribune, il faut rendre hommage à nos concitoyens béninois qui de façon unanime, ont marqué leur désapprobation, leur indignation face à cette nouvelle campagne de destruction et de déstabilisation du Bénin parce qu’il faut s’en convaincre, il n’y a pas un autre objectif à l’activisme soit disant de monsieur Kèmi Séba que de provoquer des troubles au Bénin, provoquer la déstabilisation de notre pays. Autrement, vous en conviendrez, les arguments fallacieux qui sont souvent évoqués pour justifier un certain nationalisme ou d’un certain panafricanisme sont sans fondement aucun, s’agissant du Bénin. Et chaque fois que nous l’avons mis face à ses mensonges en démontrant à l’opinion que ces accusations étaient totalement infondées et farfelues, les heures d’après, c’est une autre invention qui apparait. Et le cas d’espèce, c’est que tout récemment, quand on a fini de démontrer en lançant même le défi à ceux qui voudraient à partir du Niger venir ici faire le tour de notre pays pour voir avec nous s’il y avait des bases militaires françaises, quand on a fini de démontrer l’inexistence de ces bases, c’est depuis Niamey que monsieur Capo-Chichi a inventé, parce qu’il aurait été convaincu par des documents qui lui auraient été présentés là-bas, de la présence de légionnaires français au sein de notre armée pour je ne sais quoi à faire ici. Les Béninois ont compris que sa seule mission parce que c’est de ça qu’il vit, ses commanditaires le nourrissent pour cela, c’est de favoriser les troubles ici, c’est de favoriser la déstabilisation de notre pays. Fort heureusement, le gouvernement a travaillé depuis les années 2016-2017 à renforcer notre pays en toutes ses composantes y compris au plan de la sécurité intérieure et de la préservation de l’intégrité de notre territoire. Le nationalisme, le souverainisme me semble-t-il devraient d’abord se nourrir du patriotisme. Et de monsieur Kèmi Séba, je n’en ai noté nulle trace à tel point d’ailleurs que ses comparses à lui, ne s’en prennent jamais à leur pays d’origine comme si tout allait bien là-bas et qu’au Bénin c’était l’enfer. Mais lui, à chaque prise de parole, il faut descendre le Bénin de sa réputation qui est de plus en plus renforcée aujourd’hui : pays attractif, pays de gens sérieux où on travaille bien et où on fait les choses de mieux en mieux. Je n’ai jamais entendu les Nathalie Yamb critiquer le Cameroun parce que tout serait mauvais là-bas. Je n’ai jamais entendu cela. Eux au moins encore, je crois qu’ils savent ce que c’est que d’être le ressortissant d’un pays, d’appartenir à une communauté nationale. Et donc, je voudrais enfin dire à notre compatriote puisque c’en est un, monsieur Capo-Chichi alias Kèmi Séba, je pense qu’il est temps qu’il change la lame comme l’aurait dit le professeur Mombi de regrettée mémoire à qui je ne peux qu’emprunter cette belle expression pour lui dire d’aller trouver mieux comme argument s’il a envie d’être un panafricaniste digne du nom. Ce n’est pas ainsi que ça se fait. Et j’avais déjà eu l’occasion de leur dire par ailleurs que le président Talon n’a attendu aucun souverainiste, aucun panafricaniste des temps nouveaux pour faire la preuve de son engagement panafricaniste. Quel autre acte démonstratif voudriez-vous avoir de la part d’un dirigeant africain que celui d’exempter de visa tout citoyen africain voulant venir au Bénin ? Quel autre acte voulez-vous d’un dirigeant africain qui érige à la mémoire collective et pour la postérité, les héros que notre pays a connus au plan justement de la lutte contre l’impérialisme et contre la pénétration coloniale ? Nous avons fait au Bénin, une statue en hommage à Bio Guéra. Bio Guéra n’était pas un roi par le passé, il a été un combattant, un résistant et nous l’avons érigé à Cotonou pour dire aux jeunes béninois, aux jeunes africains qu’il y a eu par le passé dans nos pays, sur nos territoires, des gens qui ont lutté, qui ont été nationalistes. Nous avons fait la statue des amazones pour la même raison comme avant nous, le régime du Prpb avait déjà fait le roi Béhanzin. Donc nous, nous avons connu des résistants ici et nous les valorisons. Je mettrais au défi monsieur Kèmi Séba de me donner un seul exemple des pays africains qu’il voudrait bien voir notre pays copier, où on a fait de telles réalisations pour valoriser des gens qui chez eux, ont mené les mêmes combats que ceux que nous ici, nous portons en héros et que nous montrons à notre jeunesse, à la postérité comme étant des valeurs sures dont on peut s’inspirer. »
Propois transcrits par Abdourhamane Touré