Les récents cas de corruption n’amènent-ils pas à remettre en cause le dispositif de sélection des cadres techniques ? Telle est l’interrogation qui agite nombre d’esprits depuis l’éclatement des derniers scandales au sein de certaines structures et sociétés d’Etat. Sur la question, le gouvernement se veut rassurant.
Dans son traditionnel point de presse consécutif au conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement est revenu sur les derniers cas de malversations qui ont éclaboussé certains cadres de la république notamment à la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) et au Conseil national de lutte contre le Sida, la tuberculose, le paludisme, les hépatites, les infections sexuellement transmissibles et les épidémies (Cnls-Tp). D’après Wilfried Léandre Houngbédji « les enquêtes de moralité sont des présomptions d’intégrité. Une fois en situation, il appartient au cadre positionné de faire preuve de cette intégrité dont il est crédité. Si les faits de détournement sont avérés, cela voudra dire que le gouvernement a eu raison de tout temps de considérer que la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance reste une affaire de tous les jours. Cela n’a jamais été un combat définitivement gagné. ». Poursuivant, le porte-parole va rappeler la philosophie du gouvernement qui consiste à doter les administrations de cadres prédisposés à la fonction au moyen d’un processus de sélection très rigoureux. « L’objectif de la démarche qui consiste pour le gouvernement, à procéder par appel à candidatures, à faire le tri, à faire passer des entretiens, des tests psychotechniques aux postulants, le tout parachevé par des enquêtes de moralité avant leur inscription au fichier national, leur tirage au sort, puis leur nomination est de disposer de cadres compétents et aussi intègres. », a martelé le patron de la communication gouvernementale. Il va sans dire que si malgré le dispositif de prévention, mais aussi de sanction mis en place, il se trouve que des cadres se permettent des écarts de conduite avec la gestion de ressources publiques, ces derniers seront évidemment appelés à répondre de leurs actes. Là-dessus, a indiqué le porte-parole « le président de la République a toujours indiqué au gouvernement qu’il sera intraitable et la justice elle-même a été instruite depuis le début dans le cadre de la politique pénale du gouvernement d’avoir la main lourde contre les auteurs de corruption et ses succédanés.
G.G