Patrice Talon n’a pas aimé l’ordonnance de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp) dans le différend qui opposait la banque Société générale Bénin à des particuliers. Dans l’interview accordée à Jeune Afrique, le chef de l’Etat a voulu lever l’équivoque et mettre fin aux amalgames. La sortie du Bénin du Protocole de la Cour africaine n’est en rien motivée par la décision rendue au profit de Sébastien Ajavon. La Cadhp a surtout empêché la Sgb de faire prévaloir sa garantie pour recouvrer un prêt de 15 milliards de francs octroyés à des promoteurs privés. Selon le chef de l’Etat béninois, c’est la goutte d’eau de trop. « Depuis quand une Cour des droits de l’homme interfère-t-elle dans un conflit commercial ? Quelle est sa compétence en la matière ? », s’est interrogé Patrice Talon. C’était pour lui, le dérapage de trop qui a acté la sortie du Bénin du Protocole de la Cadhp.