(Les assurances du secrétaire général de la Fbf)
Depuis quelques jours, la question du déclassement du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou de Cotonou défraie la chronique. Des exigences sont faites par l’instance continentale de gestion du football. Afin de comprendre les démarches en cours du côté du Bénin pour corriger des défaillances relevées, le quotidien « Le Matinal » s’est entretenu avec le secrétaire général de la Fédération béninoise de football, Claude Paqui.
Le Matinal : La Caf a déclassé depuis un certain temps le stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou de Cotonou. Une décision qui disqualifie le Bénin de l’organisation des rencontres des 3ème et 4ème journées des éliminatoires du mondial 2026 à domicile. Dites-nous concrètement ce qu’on entend par déclassement ?
Claude Paqui : Le déclassement d’un stade n’est rien d’autre qu’un stade qui ne pourra plus ou qui ne peut plus recevoir des matchs Fifa et Caf tout simplement parce que ce stade ne remplit plus ou ne remplit pas entièrement les critères lui permettant d’être éligible pour recevoir ces matchs-là. L’ex-ministre des Sports, Oswald Homéky, a pourtant rassuré il y a moins de trois ans que le stade était aux normes après sa rénovation. Comment expliquer alors ce déclassement après les travaux d’envergure réalisés ? Les causes du déclassement du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou sont multiples. C’est après le match que le Bénin a eu à livrer contre les Lions de la Téranga du Sénégal. Il y a eu des incidents et il y a même eu des pertes en vies humaines. C’est suite à cela que la Caf a eu à dépêcher une mission d’inspection pour voir si le stade offre les conditions nécessaires pour la sécurité du public. C’est dans ce cadre qu’un certain nombre de choses ont été déplorées et la Caf a demandé l’amélioration de ces manquements et constaté son déclassement. On peut citer à ce titre, la pelouse qui n’était plus en bon état et qu’il fallait reprendre, on peut parler de la luminosité donc les éclairages à renforcer, on peut parler des tribunes de presse et de la salle de conférence. Il nous a été aussi imposé de numéroter les sièges du stade pour savoir désormais la capacité réelle, la capacité assise des supporters pour pouvoir en tenir compte et pour éviter les débordements. Il y a par exemple les vestiaires à revoir pour ne citer que ceux-là. Donc, c’est la cause du déclassement dont nous parlons.
Nous savons que la Fédération béninoise de football travaille en synergie avec le ministère des Sports pour le bien-être du sport roi. A cet effet, quelles sont les mesures prises pour corriger les imperfections relevées et répondre tôt aux normes de la Caf et de la Fifa?
Je ne vais pas parler de reconstruction mais je sais que, depuis que nous avons reçu la notification et que nous avons partagé l’information avec le ministère de tutelle, les dispositions ont commencé depuis lors à être prises pour que les différentes corrections soient faites. Et je pense que c’est suffisamment avancé. Seulement qu’on pensait que ces améliorations allaient commencer en janvier 2024 mais ça n’a pas commencé et nous sommes en avril maintenant. Même si ça commençait aujourd’hui, ce n’est pas sûr que ça puisse prendre fin pour que le stade soit à nouveau autorisé à recevoir ses matchs.
Quelle appréciation faites-vous des subventions accordées par le gouvernement aux fédérations et clubs ?
C’est un effort à féliciter, c’est un effort à remercier, c’est un effort à souhaiter et je pense que c’est le moment au Comité exécutif de la Fédération béninoise de football, donc au nom de son premier responsable, le président Mathurin de Chacus, de remercier le premier des Béninois, donc le gouvernement béninois à travers le ministre de tutelle, le ministre des Sports pour cet acte posé.
Il nous revient souvent que lorsque les subventions des clubs tombent, certains présidents ne mettent pas en pratique les recommandations relatives à l’amélioration des conditions de travail des joueurs pour obtenir les résultats dans le championnat. Quel message avez-vous à leur lancer ?
L’appel que je veux lancer aux présidents des clubs ayant bénéficié de la subvention au niveau des clubs de football, c’est d’utiliser à bon escient ces subventions, c’est d’utiliser ces subventions pour le développement du club et pour l’épanouissement de leurs joueurs.
Propos recueillis par Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)