La Maison de la société civile du Bénin a abrité une rencontre de partage d’expériences le 20 août 2024. Cet événement s’inscrit dans le cadre des efforts pour renforcer la participation des femmes dans le processus démocratique et pour garantir leurs droits dans un contexte de plus en plus marqué par les enjeux électoraux.
Partage d’expériences, conseils, réseautages étaient au cœur d’une rencontre qui a réuni plusieurs associations impliquées dans les questions électorales et la promotion des droits des femmes hier mardi 20 août 2024 à Cotonou. C’était une rencontre qui a permis de mettre en lumière les différentes initiatives mises en place par ces associations pour favoriser une plus grande implication des femmes dans les élections à venir. Parmi les sujets abordés, les stratégies de sensibilisation pour encourager les femmes à se présenter comme candidates ainsi que les défis liés à la lutte contre la violence politique à l’égard des femmes. Pour Joëlle Bilé, journaliste, communicante et femme politique de la République démocratique du Congo, la femme a tous les pouvoirs et elle peut changer les obstacles et difficultés en une échelle pour monter. Les échanges étaient fructueux et les interventions marquantes. Les représentantes des associations impliquées dans les questions électorales et la promotion des droits des femmes ont pour leur part insisté sur l’importance de créer des synergies entre les différentes organisations pour maximiser l’impact de leurs actions. Les discussions ont également porté sur les moyens de surmonter les obstacles juridiques et socioculturels qui freinent l’accès des femmes aux postes décisionnels. « Les femmes ont eu pour mission première de transférer le message reçu à la base. On ne peut vouloir une chose et son contraire. La femme qui aspire au pouvoir doit oublier son moi, s’humilier et travailler à un intérêt général. Ceci dit, c’est de leur responsabilité de soutenir la candidature prochaine des femmes, les aider dans leur campagne pour leur réussite », a exhorté Léontine Konou Idohou, présidente de Rifonga-Bénin. Lors de cette entrevue, un consensus s’est dégagé sur la nécessité de renforcer les capacités des organisations locales et de travailler en étroite collaboration avec les institutions publiques pour créer un environnement électoral plus inclusif et équitable.
Estelle Vodounnou (Coll)