(Me Victorien Fade appelle la cour au respect des textes)
Au Bénin, la Cour constitutionnelle a reporté à l’après-midi de ce jeudi 23 octobre 2025, l’audience du recours du parti d’opposition Les Démocrates qui conteste la légalité de l’ordonnance rendue par le tribunal de Cotonou lui enjoignant de restituer la fiche de parrainage du député Michel Sodjinou.
La Cour constitutionnelle a demandé une suspension de l’audience qui va reprendre dans l’après midi à 16 heures. Occasion pour le conseil du parti Les Démocrates Maître Victorien Olatoundji Fade de solliciter le sens de lucidité de la Cour. « Nous voudrons appeler la cour constitutionnelle au respect des textes que nous nous sommes donné nous-mêmes au Bénin. Lorsque nous avons voté le code électoral, et parlant des dispositions concernant le parrainage, il est clair qu’un député ne peut pas se permettre pour des raisons qui ne tiennent pas de retirer son parrainage. La réforme du système partisan, c’est pour donner plus de pouvoir aux partis qu’aux individus. Ceci, parce que nous avons voulu combattre la transhumance politique. Lorsque nous allons utiliser la question du parrainage pour briser l’élan prévu par la réforme du système partisan. Là nous sommes entrain de violer les propres textes que nous nous sommes donné. », a-t-il confié aux médias. Il espère plus loin que : « la Cour restera fidèle à cette jurisprudence qui dit qu’aucun élu ne peut de façon abusive, compromettre les intérêts du parti à travers la question de parrainage. Avec sa fiche de parrainage, il ne peut pas faire chanter le parti et lorsqu’il veut retirer sa fiche de parrainage de cette manière, cela veut dire qu’il agit de façon abusive et la décision rendue dans le cas Souwi en 2021 est assez claire sur la question ».
Observations du président du tribunal
Selon Me Fade Olatoundji, les observations du président du tribunal visaient à dire qu’il est resté constant dans la ligne de la compétence du juge des référés que la loi lui a conférée. Et en tant que juge des référés, il pouvait rendre une décision pareille. Me Fade fait confiance à la Cour. » Nous nous sommes toujours conformés à la loi et toutes les fois que nous ne sommes pas d’accord avec ce qui se passe, nous saisissons les institutions et c’est ce que nous avons fait et nous avons toujours foi en nos institutions. » a soutenu Me Fade Olatoundji Victorien.


















