Les députés de la neuvième Législature sont satisfaits des éléments de réponse à eux apportés par le gouvernement à propos de la question relative à la nomination du Rwandais Pascal Nyamulinda à la direction générale de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip). Ils décernent un satisfecit à l’ex-Dg de l’Anip, Cyrille Gougbédji, pour son génie et ses exploits et encouragent le nouveau Dg, Pascal Nyamulinda à continuer dans la même direction.
Les éléments de réponse apportés aux parlementaires, le jeudi 9 novembre 2023, par Alassane Seidou, ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique ont séduit les députés de la neuvième Législature. En effet, la nomination de Pascal Nyamulinda à la tête de l’Anip avait suscité des débats au sein de l’opinion pour la simple raison qu’elle intervenait dans un contexte où l’administration Talon semble taxer l’élite nationale de désert de compétences. Alors, bon nombre d’acteurs se sont offusqués de ce changement à la tête d’une agence aussi sensible que performante qu’est l’Anip. Les députés voudraient donc en savoir davantage sur les motivations du choix de l’Exécutif. Mais la réponse du gouvernement est claire. L’Anip a fait un parcours impressionnant de mise en place du système délicat d’identification des personnes. Le défi de figer l’identité nominative par la biométrie et rendre possible son utilisation par un numéro personnel d’identification a été une réussite. Organiser les élections sur la base d’une liste fiable a été aussi un succès. Aucune piste de vote n’a été brûlée pour la contestation de la liste électorale. Les Béninois obtiennent leurs actes d’état civil sans tracasseries judiciaires. Les naissances sont déclarées systématiquement par les centres de santé. Ces avancées ont pu être obtenues grâce au génie béninois incarné par Cyrille Gougbédji, expert en identification et état civil. Mais l’Anip doit rentrer dans une deuxième phase, celle des interopérabilités et du renforcement de l’infrastructure du système du registre national des personnes physiques. Cette phase est purement informatique et demande beaucoup de discussions sur des modèles applicatifs. Ce défi appelle la compétence d’un expert en la matière. Dans la foulée, Cyrille Gougbédji est envoyé sur un autre front de réformes. Les éclairages donnés par le gouvernement ont rassuré les députés qui ont souhaité du courage au nouveau Dg de l’Anip tout en disant bravo à son prédécesseur pour ses services rendus à la Nation. Tout peut ne pas être parfait mais le peu qui est fait mérite reconnaissance. Cette reconnaissance, les députés de la neuvième Législature l’ont exprimée.
Odi I. Aïtchédji