La première représentation de la pièce théâtrale « Sérénity off » au Bénin s’est déroulée le vendredi 22 septembre 2023 à Cotonou. Co-mise en scène par Mariame Darra et Roger Niddeger, cette œuvre planche sur les relations amicales et fraternelles que les humains doivent entretenir entre eux au détriment des guerres et intérêts personnels qui guident désormais le monde.
Écrite par l’auteur-écrivain béninois Giovanni Sèdjro Houansou, la pièce théâtrale « Sérénity off » met en relief les rapports qui existent de nos jours entre les Occidentaux et les Africains. Elle relate l’histoire des occidentaux (natifs et résidents) qui ont pris la fuite vers d’autres horizons notamment en direction de l’Afrique dont le potentiel et la situation socio-économique semblent stables voire attractifs. Des mouvements humains qui ont déclenché un climat de crainte dans le rang des États africains qui se demandent s’il faut les accueillir ou pas. Certains opérateurs économiques comme le groupe Sérénity dont font partie Gérard, Rachelle, Félicien, Patrick et Sidoine, ne veulent pas se laisser surprendre encore moins, permettre que cette situation n’empiète sur leurs intérêts personnels dont les richesses, les actifs, les marchés et le potentiel d’expansion. Face aux multiples interrogations que ces migrations suscitent, ils décident de prendre le devant en vue d’influencer le gouvernement avant que celui-ci ne prenne la décision. Ils se réunissent en session, mais là apparaissent les divergences de point de vue entre ceux qui sont pour l’accueil et ceux qui sont pour la sauvegarde des intérêts et l’enrichissement. Une guerre d’intérêts divise les associés pendant que la situation s’empire sur la mer. La pièce « Sérénity off » co mise en scène par le duo Mariame Darra et Roger Niddeger, aborde plusieurs de stéréotypes liés aux races et aux mentalités qui semblent instaurer une atmosphère de méfiance et de brouille entre les Hommes qu’ils soient des peaux de différentes couleurs. Il s’agit, entre autres, de la divergence des cultures, le harcèlement, la migration clandestine, les violences, l’homosexualité et le racisme. Cette œuvre démontre que les valeurs morales et hospitalières autrefois attribuées aux peuples Africains se volatilisent désormais au profit d’un comportement de « chacun pour soi ». Néanmoins, il ne s’agira pas de faire le procès de l’Occident ou des occidentaux, mais il est question de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’eux. In fine, « Sérénity off » porte le message de la création artistique en tant que vecteur de socialisation et d’unification entre les peuples.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)