Les inondations sont chaque année à la base de plusieurs dégâts dans la Commune de Malanville, à l’instar de bien d’autres villes du Bénin. Même si on ne compte fort heureusement pas de perte en vie humaine en 2020 dans cette Commune, les dégâts matériels sont non négligeables avec plus de 56 000 personnes sinistrées. Pour la résolution durable de ce problème cyclique des inondations, le maire estime qu’il faille transférer systématiquement les villages susceptibles d’être inondés vers des sites viabilisés à l’abri des inondations. Gado Guidami a exprimé cette intention, mardi 22 septembre 2020 au cours d’une intervention téléphonique sur la télévision nationale. « En matière de relogement, des dispositions sont en cours mais nous devons faire également avec les résistance de la population car nous sommes en Afrique. Les gens se disent que tel territoire est leur berceau, puis que les ancêtres sont enterrés et que quel que soient les problèmes, il faut peut être s’éloigner un peu en attendant de revenir. Nous continuons avec les sensibilisations et ils doivent quand même comprendre qu’il vaut mieux se déplacer et aller vers d’autres sites », a expliqué Gado Guidami. L’autre difficulté exprimée par l’autorité communale et qui explique l’attachement des populations aux zones inondables est liée au manque de terres fertiles. « Il y a manque d’espaces cultivables. Ce qui fait que malgré le risque d’inondation, les populations se disent qu’elles n’ont de choix que de s’installer dans des bas-fonds puisque plus fertiles que les autres superficies. L’année ou les pluies ne sont pas abondantes au point de créer les inondations, ils gagnent à cette loterie parce que les récoltes sont abondantes et bonnes. Malheureusement, les années où il y a inondations, toutes les cultures sont emportées », a déploré le premier citoyen de Malanville.