Sept (7) mois après la mise en œuvre de la phase II du projet « Ressources éducatives » pour promouvoir l’ensemble des ressources et démarches afin de valoriser la littérature de jeunesse au sein de l’apprentissage scolaire, c’est l’heure du bilan au Bénin. Le mercredi 6 décembre 2023, les différentes activités menées au cours de l’année 2023 par le comité de pilotage ont été passées en vue pour de nouvelles perspectives. Selon Laura Maclet, attachée de coopération pour le français à l’ambassade de France, du bilan, qui a présenté la rapport synthétique, il est à retenir qu’il y a un fort élan de la part des acteurs de la chaîne du livre à savoir éditeurs et libraires mais aussi de la part de toute la communauté éducative envers la conception des outils et démarches qui favorisent l’appropriation du livre comme un véritable média et le fonds d’apprentissage scolaire et parascolaire. A l’en croire, la cible visée a été réellement impacté. Le travail a été fait avec deux grandes parties notamment les éditeurs, les auteurs et les libraires puis ceux qui le font adopter dans les programmes scolaires. « On a vraiment voulu mettre l’accent sur ces deux versants de l’écosystème pour favoriser un meilleur accès des enfants et des jeunes au livre », a confié l’attachée de coopération pour le français à l’ambassade de France. Pour rappel, la première phase du projet a duré un peu plus d’un an (2021-2022). Il s’agissait d’une phase pilote pour identifier les enjeux, les besoins et l’écosystème pour répondre aux grands défis. La phase II en cours d’exécution permet d’approfondir le travail fait sur la base des recommandations nationales de chaque année. Lancée le 8 mai 2023, elle couvre trois années. Initié et financé par l’Agence française de développement (Afd), le projet « Ressources éducatives » est mis en œuvre par l’Unesco et l’Institut français. Il englobe et impacte de nombreux acteurs. « Depuis que le projet a pris corps au Bénin, nous libraires, nous avons bénéficié de formations organisées pour les acteurs de la chaîne du livre afin de nous professionnaliser. Jusqu’à présent, il faut reconnaitre qu’il n’y a pas d’école qui forme au métier de libraire au Bénin. Au-delà, cela nous a permis de nous retrouver entre acteurs. Pour la première fois au Bénin, les éditeurs et les libraires ont été réunis pour discuter du livre et parler des maux qui minent le secteur », s’est réjouie Prudentienne Houngnibo, vice-présidente de l’Association internationale des libraires francophones (Ailf). L’atelier a été marqué par plusieurs autres présentations dont celle du rapport consolidé sur l’économie de la filière livre assurée par William Codjo, expert en économie de la culture et directeur de l’Agence de développement des arts et de la culture.
Serge Adanlao