Les leaders des religions endogènes membres du Conseil national des religions pour la paix au Bénin se sont retrouvés le samedi 13 mai 2023 à l’institut africain Ibn Batouta pour une session extraordinaire. Ce fut une occasion pour ces leaders religieux, de prier à l’unisson pour tous les candidats aux différents examens de fin d’année au Bénin. La prière musulmane exécutée par la présidente de l’union des femmes musulmanes du Bénin, Tairati Chafariou, celle endogène par le dignitaire Basile Adoko Gbèdiga, la prière chrétienne, exécutée par le pasteur Martin Kapo de l’Eglise protestante méthodiste du Bénin et la prière de bénédiction est l’œuvre du Vénérable suprême évangéliste Boniface Eyèmi de l’Eglise du Christianisme céleste. A la suite de cette série de prières à l’endroit des candidats, le secrétaire général du conseil national des religions pour la paix au Bénin, Radji Saibou a fait savoir à l’assistance que cette rencontre interreligieuse intervient en un contexte particulier. Et pour cause, deux lettres ont été envoyées respectivement par le Conseil africain des chefs religieux pour la paix basé à Nairobi au Kenya et le Conseil international des leaders religieux pour la paix, basé à New York suite à la correspondance locale envoyée le 6 mars 2023. Ainsi, la lettre du Conseil africain des chefs religieux pour la paix, signée de son secrétaire général, Docteur Francis Kuria, indique que le bureau exécutif du Bénin se doit de faire, dans un délai imminent, la lumière sur les dépenses effectuées lors des assises de l’Infosec à Cotonou pour une justification efficiente auprès du bailleur allemand. Mieux, le conseil a mis un accent très particulier sur la crédibilité du bureau national en vue de gagner le pari d’accompagnement de nouveaux partenaires. Cela passe par l’élection d’un trésorier général issu d’un focus. Après des échanges conviviaux, le secrétaire général, Radji Saïbou a décidé de concéder au bureau national du Conseil des religions pour la paix le reste de sa dette. Une fois cette dette définitivement épongée, il urge que le secrétaire général, Radji Saïbou rende compte au Conseil africain des chefs religieux pour la paix pour qu’enfin, les choses reprennent sur de nouvelles bases. De même, il a été souhaité de décider du sort du trésorier général en Assemblée générale. La seconde lettre provenant du conseil international des religions pour la paix, exhorte chaque région à désigner une femme battante dans les questions de paix interreligieuses. Après concertation, le choix est porté sur madame Latoundji de l’institut africain Ibn Batouta. La question des cotisations a fait couler beaucoup de salives avant qu’une solution définitive soit trouvée. Désormais, le paiement d’une somme de 5000 FCfa par mois est exigé pour permettre le bon fonctionnement de l’association. Le président national, le vénérable suprême évangéliste Boniface Eyèmi, a remercié les uns et les autres pour la tenue de cette assise. Il a profité également de cette occasion pour responsabiliser chaque congrégation religieuse à la mise sur pied des bureaux de jeunes et de femmes de l’union. Cette exigence matérialise le rôle des chefs religieux et traditionnels dans la consolidation de la paix au Bénin.
M.A.-A. (Br Ouémé-Plateau)