(Une concertation gouvernement-syndicats annoncée pour le 23 mai)
Les travailleurs réunis au sein de la Csa Bénin, de la Cgtb, de la Cosi-Bénin et de l’Unstb ont décidé de crier leur ras-le-bol le samedi 11 mai 2024 à travers une marche pacifique de protestation contre la vie chère, la remise en cause des acquis sociaux et la mal gouvernance. Avec à leur tête des leaders syndicaux comme Anselme Amoussou, Appolinaire Affèwé, Moudassirou Bachabi, Noël Chadaré des travailleurs ont marché dans les rues de Cotonou.
« On a faim », c’est autour de ce slogan que des milliers de travailleurs réunis au sein de la Csa Bénin, de la Cgtb, de la Cosi-Bénin et de l’Unstb ont marché dans les rues de Cotonou le samedi 11 mai 2024 pour protester contre la vie chère, la remise en cause des acquis sociaux et la mal gouvernance. Les manifestants avec des bandeaux rouges sur la tête, des pancartes et des banderoles, ont exprimé leur mécontentement face à la situation actuelle que vit la population béninoise. La marche des travailleurs a démarré à la Bourse du travail et passée par le Grand carrefour Avenue Steinmetz, le carrefour Saint-Michel, le carrefour Marina et a échoué au carrefour Etoile rouge. Elle s’est déroulée dans le calme, sous la surveillance des éléments de la Police républicaine. Au point de la marche à l’Etoile rouge, Moudassirou Bachabi, secrétaire générale de la Cgtb a révélé que le gouvernement béninois a convoqué les responsables syndicaux à une rencontre prévue pour le 23 mai 2024. L’objectif de cette réunion sera d’engager des discussions constructives sur les préoccupations exprimées par les syndicats. « Je vous annonce que le gouvernement a accepté de recevoir nos doléances et a convoqué cette première rencontre pour le 23 mai 2024 », a déclaré Moudassirou Bachabi devant une foule de travailleurs. Il a également souligné que le premier point à l’ordre du jour de cette rencontre avec le gouvernement est la cherté de la vie au Bénin. Dans sa déclaration, Anselme Amoussou, Secrétaire général de la Csa-Bénin, a indiqué que la situation actuelle au Bénin réclame l’attention de tous les citoyens. A l’entendre, il est grand temps d’exiger une gouvernance moins brutale et moins déshumanisée. Il est allé plus loin en ajoutant qu’il « est grand temps de vivre dans un environnement démocratique et de redonner le droit au peuple de se plaindre quand il a mal ». Selon lui, la gouvernance actuelle au Bénin ressemble plus à une gouvernance d’écrasement du citoyen. A sa suite, Appolinaire Affèwé, secrétaire général de l’Unstb a fait la lecture de la déclaration de la protestation contre la cherté de la vie. Dans cette déclaration, il a fait des dénonciations et des revendications devant les manifestants.
Patrice Zoundé (Coll)