Le gouvernement du président Patrice Talon a rénové considérablement le secteur de la santé. Fortement critiqué sous les anciens régimes, ce secteur important en essuie moins depuis 2016. C’est le fruit d’un travail conséquent porté par le Programme d’actions du gouvernement (Pag).
L’année 2016 a été pour le gouvernement de Patrice Talon, celle des défis colossaux dans le secteur de la santé. Venu hériter d’un secteur de la santé éreinté par plusieurs maux, Patrice Talon a su dompter les obstacles et a offert aux Béninois de bonnes conditions. A l’occasion du bilan de l’an 1 de Talon 2, le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a fait le point. « Je profite de cette occasion pour faire le point au peuple béninois des nombreuses réformes que nous avons engagées depuis 5 ans au niveau du secteur de la santé. Vous savez, lorsque nous avons commencé ce quinquennat, il y avait des défis énormes qui se posaient au secteur de la santé », a laissé entendre le patron du ministère de la Santé au Bénin. Les réformes, dit-il, qui ont été identifiées à la suite du diagnostic qui a été posé par la commission technique en charge des réformes au niveau du secteur, a pris en compte 4 volets. D’abord, il y avait eu une réforme au niveau de la gouvernance du système de santé ; Ensuite, il y a eu la mise en place d’un environnement favorable au développement du secteur pharmaceutique et la troisième réforme portait essentiellement sur le partenariat public-privé et la création d’un environnement favorable et propice à l’investissement et, enfin, il fallait créer une offre de soins de qualité. Ces points bien recensés, le gouvernement a amorcé les travaux. « Alors, pour pouvoir assurer ces réformes, nous avons mis en place un environnement aussi bien de structures que de changements au niveau législatif. En matière de structure, il y a eu la création de l’autorité de régulation du secteur de la santé. Cette autorité qui doit, en fait, veiller à la réalisation du droit à la santé, à l’offre de soins de qualité à la population. La deuxième réforme majeure en termes de structures créées, c’est la création de deux conseils. Le Conseil national pour les soins de santé primaires et le Conseil national pour la médecine hospitalière. En effet, le socle sur lequel nous avons décidé de bâtir notre système de santé est constitué par ces deux entités à savoir les soins de santé primaires et la médecine hospitalière. Et enfin, nous avons eu à réformer l’ensemble de la structuration du ministère de la Santé avec la création de 4 nouvelles agences. Il s’agit de l’Agence nationale des soins de santé primaires qui est l’un des socles, l’Agence béninoise de régulation pharmaceutique, l’Agence des infrastructures sanitaires de l’équipement et de la maintenance, dimension fondamentale pour l’offre de soins, de services de qualité et enfin la création de l’Agence de contrôle de la qualité des produits de santé et de l’eau. Sans produits de santé de qualité, il n’y a pas de soins de qualité. Donc, l’ensemble de ces structures qui ont été créées ont servi de socle pour les réformes que nous sommes en train d’implémenter présentement », a-t-il expliqué.
L’équipement des hôpitaux
En 2020, le ministre de la Santé faisait déjà remarquer que beaucoup de choses ont été faites en matière d’équipement des hôpitaux. « Nous avons équipé beaucoup d’infrastructures à travers notamment le programme d’appui à la santé maternelle et infantile qui a équipé quasiment tous les hôpitaux du pays pour la prise en charge de la mère et de l’enfant, mais également en matière d’acquisition de matériels d’équipement et de réanimation. Il y a eu d’autres acquisitions qui ont été également faites par le gouvernement en urgence et il y a un certain nombre d’équipements diagnostic notamment l’installation de l’Irm (Imagerie par résonance magnétique) au niveau du Cnhu, la mise en place du scanner de l’hôpital de Porto-Novo qui sont déjà en cours d’installation ; la future installation d’un scanner à Parakou, à Natitingou et à Lokossa dans le Mono en matière d’études diagnostiques », a-t-il fait comprendre. A le suivre, le parc échographique du pays a été également renforcé et actuellement il y a un grand projet d’équipement global et de maintenance au niveau de toutes les infrastructures sanitaires du pays. « C’est un grand projet qui prend en compte un plan d’équipement assorti d’un plan de maintenance pour lequel nous sommes accompagnés par des consultants. Donc, d’ici au plus 6 mois, nous allons pouvoir disposer de ce plan et maintenant procéder à une acquisition en fonction des besoins de ce plateau technique pour renforcer notre capacité de diagnostic et de prise en charge au niveau de nos hôpitaux », avait-il promis.
L’espoir de l’accessibilité né depuis 2016
L’équipement des hôpitaux suivi depuis 2016 a donné déjà l’espoir que de meilleures conditions se profilent à l’horizon. « Déjà, ce qui est là n’est pas mal », s’est satisfait Benjamin Hounkpatin car, il permet déjà de faire le nécessaire et de répondre aux besoins ponctuels qui sont adressés de façon quotidienne. Mais plus que cela, des projections ont été aménagées. « Au-delà de cela, nous sommes en train de planifier le futur pour véritablement nous assurer que tous les besoins qui doivent être adressés par niveau de la pyramide sanitaire le soient. Et c’est pour cela que ce plan d’équipement va vraiment nous permettre d’avoir une vision sur le long terme en ce qui concerne la mise en place des équipements mais également en termes d’amortissement pour remplacer ces équipements après un certain temps, et en termes de maintenance puisque l’un des problèmes majeurs que nous avons, ce n’est pas si tant d’acquérir des équipements, mais c’est d’assurer leur maintenance préventive et curative. Vous avez des appareils qui ont été acquis à grands frais mais qui, au bout d’un mois, ont été délaissés. La politique du gouvernement va veiller à ce que cela ne soit plus jamais le cas », a-t-il laissé entendre.
La maintenance des appareils : l’autre problématique
Le régime de Patrice Talon prend toujours le soin de veiller à parfaire ses réalisations. La crainte d’une absence de maintenance des équipements s’est faite ressentir. Mais, le ministre de la Santé, très confiant a répondu à cette préoccupation. Pour lui, le plus important, par rapport à la maintenance, est déjà de disposer de tous les profils d’ingénieurs qu’il faut. Ensuite, il faut avoir des contrats assez subséquents avec tous les fournisseurs qui livrent ces appareils. Cela participe d’un plan global de maintenance. « Si vous n’avez pas un plan solide de maintenance aussi bien préventive que curative, vous ne pouvez pas faire face. Aujourd’hui, l’une des réformes majeures au niveau du secteur sanitaire, c’est de créer l’Agence d’équipement des infrastructures et de la maintenance. Cette Agence pourra avoir une meilleure autonomie, disposée des ressources humaines qu’il faut pour assurer une fonction majeure dans notre système sanitaire », a-t-il fait savoir.
Bienvenue Agbassagan
(Suite dans la prochaine parution)