Le ministère de la Décentralisation et de la gouvernance locale a tenu, sous la présidence de Raphaël Akotègnon, sa revue annuelle du secteur de la décentralisation et de la déconcentration hier, mardi 5 novembre 2024 à Cotonou. Cette rencontre a réuni cadres, élus locaux, et partenaires du secteur, autour d’une réflexion collective sur les performances et défis de la décentralisation pour l’année écoulée, dans un esprit de redevabilité et d’apprentissage mutuel.
Les indicateurs de performances au ministère de la Décentralisation et de la gouvernance locale sont au vert. C’est du moins ce qu’on retient à l’issue de cette revue du secteur au titre de l’année 2023. Au nombre des avancées notables enregistrées, les participants à cet atelier retiennent que les communes ont enregistré des avancées notables sur plusieurs indicateurs de mesure de leurs performances. Au titre de ces améliorations, on peut noter, primo, l’accroissement des ressources propres de soixante-quatre (64) communes en 2023 contre quarante (42) communes en 2022 avec une évolution globale des ressources propres passant de 43,99 milliards en 2022 à 50, 86 milliards en 2023, soit un taux d’accroissement de 15,61% pour un taux de mobilisation des ressources propres de 91,52 % en 2023 contre 84,62% en 2022. Secundo, le taux de l’auto-investissement des communes est passé de 41, 36% en 2022 à 42,13% en 2023. Tertio, la part des ressources propres mobilisées dans le budget exécuté des communes a globalement évolué de 67,12% en 2022 à 79,62% en 2023, soit un bond positif de 12,5 points. Enfin, le taux d’encadrement du personnel dans les mairies s’est nettement amélioré passant de 63% en 2022 à 64,77% en 2023. Selon l’autorité ministérielle, ce succès est le fruit d’une synergie d’actions entre tous les acteurs locaux, le ministère, les partenaires techniques et financiers et la société civile responsable. Toutefois, pour une gouvernance optimale de la réforme en accord avec les enjeux contemporains, Raphaël Akotègnon estime qu’il demeure crucial de maintenir l’élan en intégrant les recommandations formelles, visant ainsi à atteindre les objectifs du Programme de croissance pour le développement durable. « Il est donc un impératif pour vous de renforcer vos capacités de gestion et de mise en œuvre des politiques publiques locales pour maximiser l’impact des ressources disponibles », a-t-il lancé aux participants. Quant à Elisabeth Pitteloud Alansar, Cheffe de file des partenaires techniques et financiers, elle a salué la volonté du gouvernement béninois dans le suivi de cette réforme avec la mise à disposition des transferts financiers pour contribuer à la prise en charge des responsables communaux et des outils de mesure de l’efficacité de leurs actions à travers des contrats d’objectifs.
Joël Samson Bossou