Face à la multiplication des facteurs de conflits dans les zones en proie à l’insécurité croissante, le Pnud et la Fao ont sollicité et obtenu du Pbf un financement pour la mise en œuvre du projet transfrontalier « Appui au renforcement de la sécurité communautaire, à la gestion et la prévention des conflits (Bénin-Niger) », sur une période de 2 ans. Ce projet prend en compte certains villages des communes de Kandi, Malanville et Karimama pour le Bénin. Il se propose de contribuer au renforcement de la sécurité des communautés et la prévention des conflits pour améliorer la cohésion sociale et développer des opportunités socio-économiques pour les populations vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes. Plusieurs activités sont prévues dans le cadre de ce projet. Au nombre de celles-ci, figurent des activités Haute intensité de main d’œuvre (Himo) avec l’approche dite de 3×6+. En vue du démarrage du projet, une mission in situ est conduite dans les Communes bénéficiaires pour identifier les bénéficiaires et les Partenaires de mise en œuvre (Pmo) ainsi que les activités communautaires (Himo). Sont impliqués dans le processus d’identification des bénéficiaires outre les membres des conseils communaux de Kandi, Malanville et Karimama, les organisations communautaires de jeunes et de femmes, les Centres de promotion sociale, les Unités de Police républicaine, etc. Pour le compte de Kandi, l’identification (Enrôlement et Dépôt des dossiers) des Pmo et des bénéficiaires de l’approche a eu lieu du 15 au 17 avril 2024 à Angaradebou, Donwari et dans le 1er arrondissement. Après cette phase d’identification des bénéficiaires et des partenaires de mise en œuvre, il s’agira de: renforcer les capacités des bénéficiaires et des Pmo sur l’approche Himo et d’identifier les besoins en matériels pour le début des activités Himo (phase 1, approche 3×6+). Créée par le Pnud dans les pays en conflits, notamment au Burundi (2009-2010), après avoir constaté l’échec de réintégration des acteurs en conflits qui devrait permettre de recoudre le contrat social, cette approche a été ensuite mise en œuvre en Centrafrique et en Rdc. Elle s’appuie sur les éléments traditionnels des interventions de réintégration socioéconomique et de renforcement de la paix entre les acteurs en conflit ou potentiellement en conflit notamment l’injection de l’argent dans l’économie locale et la fourniture d’opportunités d’emploi alternatives.
Géraud Adoukonou
(Br Atacora-Donga)