Tout au long de l’année 2023, les éléments de la Police républicaine, sous les ordres de l’Inspecteur général de Police de 2ème classe, Soumaïla Yaya et les Forces armées béninoises (Fab), ont accompli, de jour comme de nuit, avec honneur et loyauté, leur mission principale, celle de protéger et de servir la population en assurant leur sécurité sur toute l’étendue du territoire national. Ils ont mené des actions farouches, notamment contre la cybercriminalité, le grand banditisme, l’insécurité au niveau des frontières et contre les individus armés non identifiés pendant l’année 2023.
Le président de la République, Patrice Talon, par l’intermédiaire du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, met tout en œuvre pour garantir la sécurité des Béninois et des Béninoises. A ce titre, durant l’année 2023, le gouvernement a renforcé la Police républicaine et des Forces armées béninoises (Fab). « Pour bien gérer nos ressources, vous et nous faisons les efforts nécessaires et c’est ce qui nous permet de faire des investissements conséquents pour assurer toujours plus de sécurité à nos populations. C’est cela qui nous a permis, par exemple, de recruter 3.500 jeunes gens sur titre au profit des Forces armées béninoises en 2023, 2.000 autres pour la Police républicaine », a confié le chef de l’Etat lors de son discours sur l’état de la Nation le jeudi 21 décembre 2023 à l’Assemblée nationale. En effet, pour assurer la sécurité publique, les unités de la Police républicaine ont mené plusieurs opérations en cette année qui s’achève. Il s’agit, entre autres, des opérations d’arrestation et de démantèlement de réseaux de malfrats, et des opérations de saisie de drogue. Ainsi, les éléments de la Police républicaine dans la matinée du dimanche 03 décembre 2023, au cours d’une mission, ont saisi trente (30) kilogrammes de chanvre indien à la hauteur du poste de péage et de pesage de Kpédékpo. De plus, en octobre 2023, l’Unité spéciale de Police fluviale et maritime (Uspfm) basée à la frontière maritime de Sèmè-Kraké a intercepté trois (03) embarcations contenant dix mille neuf cent quatre-vingt-quatre (10.984) colis de cannabis. L’ouverture des colis a permis de découvrir trente (30) kilogrammes de chanvre indien soigneusement emballés.
Amélioration de la sécurité dans le Grand Nokoué
Dans le but d’améliorer la sécurité des citoyens vivant dans le Grand Nokoué, le président de la République, Patrice Talon, a eu une séance de travail en novembre 2023 avec les responsables de la Direction générale de la Police républicaine, les commissaires du Grand Nokoué ainsi que les préfets des départements de l’Atlantique, de l’Ouémé et du Littoral. La rencontre avait pour objectif principal, la recherche de solutions destinées à améliorer la sécurité, la quiétude pour les citoyens, et favoriser le vivre ensemble harmonieux des Béninois, les rapports de bon voisinage et la promotion du civisme dans l’espace public. Dans ses propos liminaires, le chef de l’Etat béninois, après avoir félicité les hommes du Dgpr Soumaïla Yaya pour les efforts qu’ils fournissent au quotidien pour assurer la sécurité et la tranquillité publiques, a évoqué la nécessité d’élargir le champ d’intervention des agents de la Police républicaine à travers des réformes pour plus d’efficacité dans leur mission de contrôle qui facilite la vie en communauté. « Je vais vous entretenir donc sur tous les autres aspects de vos responsabilités pour le quotidien. Dans nos quartiers de ville dans les grandes villes, du Grand Nokoué par exemple pour ce qui vous concerne, il y a des aspects du comportement des uns et des autres qui causent des nuisances aux autres. L’exemple le plus banal, ce sont les nuisances sonores sur lesquelles nous avons été un peu mis à l’épreuve. Vous avez été très sollicités pour veiller au respect des prescriptions, ce qui n’était pas si facile pour vous parce que les dispositions réglementaires en vigueur ne vous donnaient pas formellement la responsabilité de gérer et de sanctionner ou de verbaliser ce qui porte atteinte aux prescriptions et au confort de leurs voisins », a indiqué le président Patrice Talon. Pour sa part, le directeur général de la Police républicaine, l’Inspecteur général de Police de 2ème classe Soumaïla Yaya, a rassuré le président de la République de la disponibilité de la Police républicaine à mettre en exécution les nouvelles orientations qui renforceront ses missions régaliennes. À la suite du Dgpr, des commissaires qui ont pris à tour de rôle la parole lors de cette rencontre, se sont montrés disponibles pour assumer les missions qui leur seront confiées dans ce sens.
La lutte contre la cybercriminalité accentuée en 2023
La lutte contre les délits et infractions de cybercriminalité a été intensifiée par l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc), dirigée par Donatien Sokou en 2023. Le patron de l’Ocrc a déclaré dans un reportage diffusé par la présidence du Bénin que du 1er janvier au 31 mai 2023, l’Ocrc a déjà arrêté 623 personnes dont 39 femmes pour des faits de cybercriminalité. Le préjudice causé par ces personnes arrêtées est évalué à plus 741 millions de francs Cfa. Quant aux objets saisis, Donatien Sokou a indiqué qu’ils sont évalués à plus de 89 millions de FCfa. « Nous avons pu mettre la main sur 57 motos et 34 véhicules », a-t-il informé. Ces chiffres communiqués par le directeur de l’Office central de répression de la cybercriminalité ont été obtenus sur une durée d’opération de moins de six mois en 2023 sont nettement en hausse par rapport à 2022. Dans les mois qui ont suivi d’autres annexes de l’Ocrc ont été établis dans d’autres régions du Bénin dont la Commune de Parakou, la Commune d’Allada afin de traquer les gay-men. Au Bénin, les cybercriminels qui sont mis aux arrêts par l’Ocrc sont jugés par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Les personnes interpellées pour cybercriminalité risquent entre deux ans et sept ans de prison. En cas de circonstances aggravantes, la peine peut aller jusqu’à 20 ans de prison.
L’Ocrc doté d’une salle d’investigation numérique
La lutte contre la cybercriminalité menée par l’Exécutif béninois n’a pas laissé ces partenaires insensibles. C’est le cas de la France qui a accompagné le Bénin dans la lutte contre le fléau. Ainsi, l’ambassade de France près la République du Bénin a doté en mars 2023, l’Ocrc d’une salle d’investigations numériques pour contribuer de façon efficace à lutter contre la cybercriminalité. Equipée de plusieurs ordinateurs et matériels nécessaires à la lutte contre la cybercriminalité, l’initiative vise à renforcer davantage le dispositif de lutte contre les brouteurs. Ce don contribuera non seulement à intensifier la lutte contre les brouteurs, mais également à la mener avec beaucoup plus de professionnalisme et d’efficacité. Par la même occasion, la France par l’entremise de son ambassadeur, a fait don d’équipements sécuritaires à la Police républicaine. Il s’agit de 300 gilets et de 300 casques pare-balles. Ce lot de matériels selon la Police permettra de renforcer les moyens d’action des forces de la Police républicaine.
Le Cnin, un centre d’investigations numériques pour la lutte anti-cybercriminalité
En vue de renforcer la lutte contre la cybercriminalité, les membres du gouvernement, ont autorisé en Conseil des ministres, le mercredi 29 novembre 2023, la création du Centre national d’investigations numériques (Cnin). Il s’agit d’une structure qui va hériter des attributions de l’Ocrc. Le Cnin va remplacer l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc), créé en 2013. “Le Gouvernement se fixe comme objectif l’efficacité plus affichée dans toutes les investigations liées à l’usage des nouvelles technologies”. Selon le compte rendu du conseil des ministres, le Cnin sera constitué “de multiples compétences” et reprendra aussi une partie des missions de l’Agence des systèmes d’information et du numérique (Asin). Cette mission concerne la conduite d’opérations d’investigation dans le cyberespace que l’Asin menait pour appuyer l’Ocrc dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité au Bénin. La création du Cnin intervient dans un contexte où le gouvernement béninois multiplie des actions de lutte anti-cybercriminalité.
Les capacités opérationnelles et logistiques des Fab renforcées pour lutter contre le terrorisme dans le Nord- Bénin
Face à la montée du terrorisme dans la partie septentrionale du Bénin, les Forces armées béninoises mettent tous les moyens en œuvre pour venir à bout du terrorisme. C’est à ce titre que le gouvernement béninois et l’Etat-Major Général Forces armées béninoises ont lancé l’opération ‘’ Mirador, depuis 2022. Dans cette lutte contre les individus armés non identifiés, l’Etat-Major Général des Fab a mis tous les corps d’élites ensemble pour que cette lutte contre le terrorisme soit plus efficace. Ainsi, l’Armée de terre, les unités de la Police républicaine, la Garde nationale, l’Armée de l’air et bien autres unités ont été mis ensemble. Pour mener à bien leur mission, les Forces armées béninoises ont eu à leur disposition des équipements militaires et de nouveaux vecteurs aériens. Selon le commandant Claude Ahounou, du détachement de l’Armée de l’air, trois types d’aéronefs ont été déployés dans l’opération ‘’ Mirador’’ dont le tout premier, un petit appareil appelé ‘’Tétra’’ qui permet à faire essentiellement des vols d’observation. Après les premiers hélicoptères, deux autres hélicoptères ont été acquis sur budget de l’État par le gouvernement. A en croire Claude Ahounou, il y a eu d’abord les ‘’H-125’’ et enfin les ‘’Super Puma’’. Pendant l’année 2023, les Forces armées béninoises ont neutralisé bon nombre d’individus des groupes armés dans les zones en proie au terrorisme dans le Nord-Bénin. Elles ont également repoussé l’incursion de ces derniers dans certaine région du septentrion.
Acquisition de drones et d’avions au profit des Fab
Dans sa volonté de permettre aux Fab d’avoir des équipements de pointe, le gouvernement béninois a obtenu de l’Union européenne (Ue), une assistance d’un montant de 11,75 millions d’euros, sollicité, afin de soutenir l’opération ‘’Mirador déployée dans le Nord du Bénin, depuis 2022. Ceci s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Elle servira également à fournir un aéronef de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (Isr) et des systèmes aériens sans pilote Isr, y compris des pièces de rechange et une formation à la maintenance. De même, dans le mois de novembre 2023, le département américain de la défense a doté les Forces armées béninoises d’importants lots d’équipements militaires afin de renforcer leurs capacités dans la lutte contre les groupes armés. Ce don entre dans le cadre de la deuxième édition du Programme de sécurisation des frontières dénommé Borsec 2. Il s’agit en gros d’équipements individuel et collectif tels que des lunettes balistiques, d’effets vestimentaires et de matériels de communication. Le matériel a été réceptionné par le Général de brigade Fructueux Gbaguidi, chef d’État-major général de l’Armée béninoise.
Les prévisions dans le domaine de la sécurité pour 2024
Pour le compte de 2024, le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique veut renforcer la production de la sécurité intérieure, l’état civil et le contrôle des associations, partis politiques et confessions religieuses. Il ambitionne également de renforcer la protection et la résilience des populations aux risques de catastrophes, la souveraineté nationale dans les zones frontalières et ses capacités institutionnelles et organisationnelles. Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a aussi informé que les applications de gestion automatisée des questions de sécurité (E-166, E-Hôtel, E-association, E-débits de boissons, établissements de restauration et assimilés) seront déployées ainsi que le système de gestion automatisée des statistiques sur les opérations de secours. Face aux députés de la Commission des finances le 28 novembre 2023, le ministre Alassane Séïdou a sollicité un crédit de 76 milliards 262 millions 498 mille de FCfa pour permettre à son département d’atteindre ses objectifs.
Patrice Zoundé (Coll)