Démarrée depuis le 04 novembre, la Semaine du numérique (Senum) a été officiellement lancée le mardi 05 novembre 2024, à Cotonou par Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la digitalisation. C’était en présence de membres du gouvernement et du corps diplomatique.
La 7ème édition de la Semaine du numérique s’est officiellement installée le mardi 05 novembre 2024, à Cotonou. Portée autour du thème : « Numérique et médias : nouveaux canaux, nouveaux défis », l’édition 2024 de la Senum se déroule du 4 au 8 novembre. Représentant le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), le conseiller Lionel Gbègonnoudé, après avoir exprimé sa satisfaction par rapport au choix du thème de la Senum 2024, a convié à une réflexion sur la régulation audiovisuelle pour l’adapter aux mutations de l’écosystème des médias. Outre l’institution de régulation des médias, le thème de la 7ème édition de la Senum intéresse également l’Autorité de protection des données à caractère personnel (Apdp). Luciano Hounkponou, son président a fait savoir que ce thème est bien la preuve que les pouvoirs publics ont pris toute la mesure des enjeux et des défis que pose à la société contemporaine, la protection des données à caractère personnel. Il estime qu’il est nécessaire d’aborder au cours de cette Semaine du numérique, la nécessité de concilier la mission d’information des acteurs des médias avec l’obligation de protéger les données à caractère personnel. Parce que, explique-t-il, la protection des données à caractère personnel a aussi besoin de la contribution des acteurs des médias. Pour ce faire, le président de l’Autorité de protection des données à caractère personnel souligne que les hommes des médias de façon générale, ont un rôle important à jouer. Raison pour laquelle il a invité l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique et des médias à une meilleure adaptation aux mutations technologiques, à tirer parti de nouveaux canaux tels que les réseaux sociaux, les blogs, les podcasts, les Web Tv, etc. pour élargir leur audience. Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la digitalisation (Mnd), a pour sa part, insisté sur la mutation profonde que subit le secteur médiatique que ce soit au Bénin, en Afrique et à l’échelle mondiale. Elle avance qu’à l’ère du numérique, les médias traditionnels, qu’ils soient publics ou privés, cohabitent désormais avec les médias en ligne et leur adaptation est indispensable pour rester compétitif et répondre aux attentes de nouvelles générations connectées et de plus en plus avides de contenus interactifs. A en croire l’autorité ministérielle, le Bénin ne fait pas exception à cette tendance et la transformation numérique des médias bien qu’elle présente de multiples opportunités, soulève également des défis importants à savoir : la prolifération des fausses informations, les dérives liées aux données à caractère personnel, la pression sur l’abondance et la qualité des réseaux de communication électronique. L’avènement du numérique, souligne-t-elle, est une opportunité pour les médias béninois de se réinventer, de diversifier leur contenu et de renforcer leur rôle dans la société de l’information sous le regard avisé des institutions de régulation et grâce à des infrastructures numériques de plus en plus modernes.
Odi I. Aïtchédji