Le Tribunal de Lokossa condamne un homme pour complicité de viol et séquestration. Les autres complices sont toujours en fuite.
C’était au cours de la session criminelle le mercredi 21 mai 2025 dans le cinquième dossier inscrit au rôle.
Un crime prémédité avec la complicité de la mère.
Les faits remontent à 2021 dans la Commune de Lalo département du Couffo. La victime, en désaccord avec sa mère sur le choix d’un partenaire, aurait été piégée par cette dernière. Celle-ci l’aurait envoyé chez un vendeur de sodabi (alcool local), où un guet-apens l’attendait.
Sur place, un complice et le vendeur lui auraient annoncé de force qu’elle était « mariée ». Le prétendant choisi par la mère est alors arrivé, l’a giflée, menacée de mort, puis violée avec l’aide de ses complices. Pendant l’agression, l’un maintenait ses bras, un autre ses jambes, tandis que le complice (un homme qui a mis son salon à disposition) encourageait l’acte, malgré les cris de la jeune fille.
Le Tribunal retient pour complicité l’homme qui a mis à disposition son salon.
Bien que ce dernier ait nié sa présence au moment des faits, reconnaissant seulement avoir été « au courant ».
Le réquisitoire du ministère public
Le parquet a démonté ses arguments. Le procureur de la République, Richard da Matha a insisté sur son rôle central dans ce « plan machiavélique ». Il a requis 15 ans de prison ferme contre le complice.
Le Tribunal, présidé par Albert Pascal Agboton, a requis 8 ans de réclusion pour séquestration et complicité de viol, ainsi qu’au paiement des frais judiciaires.
Le complice purge déjà sa peine. Les autres complices, dont le principal agresseur, restent introuvables. La Police n’avait pu interpeller que lui lors de son intervention.
Composition du Tribunal
Le président de céans, Albert Pascal Agboton, était assisté de Michelle Urielle Djibodé, Hervé Adoukonou, Eric Déguénon, Ariane da Trinidadé et du greffier Jean C. Yovo.
Jean-Eudes Chicha
(Br Mono Couffo)