La session du Comité départemental de la protection de l’enfant (Cdpe) du Zou s’est tenue, le vendredi 11 octobre 2024, dans la salle de conférence de la préfecture d’Abomey, sous l’autorité du Secrétaire général du département, représentant le préfet. Au menu de la rencontre, le point des activités menées au cours du premier semestre de l’année, la situation des violences faites aux filles et aux femmes puis l’appropriation du concept «la masculinité positive ». Des recommandations ont été faites aussi bien à l’endroit de l’Etat qu’au Cdpe.
Trois services déconcentrés de l’Etat, membres du Comité départemental de la protection de l’enfant (Cdpe) et le Comité communal de la protection de l’enfant (Ccpe) de Djidja ont pu présenter le point des activités qu’ils ont menées au cours du semestre. Dans son exposé, Solange Adjé, la cheffe du service travail des enfants à la Direction départementale du travail et de la fonction publique, a fait remarquer que dans le Zou, en dépit des multiples campagnes de sensibilisation pour faire prendre connaissance aux parents de la nécessité de protéger les enfants, les conditions de protection de l’enfant restent encore précaires. Le phénomène du travail forcé, les cas de divorce et d’abandon de foyer prennent de plus en plus une proportion inquiétante. Cependant, elle ne démord pas. Avec son équipe, elle effectue des descentes régulières et inopinées dans les marchés et les ateliers pour vérifier le fait. Ainsi, 307 acteurs dont 207 femmes ont été mobilisés. « Beaucoup parmi eux se sont engagés à accompagner les enfants », a-t-elle rassuré. Au Centre de promotion sociale du tribunal d’Abomey, compte tenu de la sensibilité du milieu carcéral, Natacha S. Aïzoun, la responsable, a indiqué que les activités se limitent à la sensibilisation sur la vie à mener au sein de la prison et la prise en charge psychosociale des enfants. Quant à la Direction départementale des affaires sociales et de la microfinace (Ddasm), trois principales activités ont été effectuées. Il s’agit des services d’écoute au profit de 462 élèves dont 339 filles histoire de connaître ce qui se passe dans leur univers. A ce niveau, Carine Affovoh Savi, cadre à la Ddasm/Zou, informe que les parents doivent reprendre leur responsabilité, puisque les enfants, dans les écoles et collèges, s’adonnent à des pratiques peu recommandables. Elle a également mis à disposition du Paquet minimum d’intervention (Pmi) en faveur des enfants des neuf Communes et le suivi des cas d’enfant en situation de détresse au Chd-ZC. A Djidja l’essentiel est consacré à la sensibilisation des patrons d’atelier et de partage d’expériences. Les statistiques des Vbg exposées à l’assistance témoignent de la recrudescence du phénomène. Dans le Zou, le nombre de violences exercées sur les enfants est passé de 519 en 2022 à 999 en 2023. Chez les femmes adultes, on note 2088 cas en 2022 et 2423 en 2023 selon Mikhail Dovonou, chef division programmation et statistique à la Ddasm/Zou. Après avoir défini les concepts liés à la masculinité positive, Julienne Oga, cheffe du service promotion de la femme et du genre à la Ddasm a présenté aux participants ses avantages, inconvénients et les stratégies de sa mise en œuvre. Le but est de faire participer les hommes et les garçons dans la lutte contre les inégalités entre femmes et les hommes. Au titre des recommandations, on peut noter entre autre la création des activités d’apprentissage de courte durée à l’endroit des enfants en milieu carcéral, le recrutement d’assistants sociaux en nombre suffisant, intensifier les sensibilisations à l’endroit des enfants et des parents, faire des plaidoyers à l’endroit des gouvernants pour transformer les milieux carcéraux en lieux d’apprentissage.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)