Le nouveau Garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, Yvon Détchénou, a pris les rênes du ministère hier, mardi 18 avril 2023. Au cours de la cérémonie de passation de charges, il a reçu les félicitations de son prédécesseur pour sa nomination. Au regard de l’expérience de l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, Séverin Quenum avoue laisser « les sceaux de la République entre des mains sûres ».
Remerciement aux collaborateurs pour le compagnonnage fécond, c’est en ces termes que le Garde des sceaux sortant s’est félicité des rapports qu’il a eus avec les directeurs centraux et autres cadres du ministère de la Justice et de la législation qu’il est appelé à quitter. Un discours succinct (4min23) sans le moindre clin d’œil à Patrice Talon. Chose plutôt atypique qui cache mal le sentiment de regret qu’a Sévérin-Maxime Quenum de devoir quitter le ministère dans les conditions connues de tous. Ingratitude ou non, l’avocat qui retourne à sa profession d’origine trouve que son départ est peut-être une « prophétie heureuse ». Toujours est-il que les cinq années qu’il a passées à la tête du ministère n’ont pas corrompu sa conviction. « Je suis entré ici, en ces lieux, il y a cinq ans environ, avocat. J’en sors tel quel avec la même foi et la même conviction ». Il n’a pas manqué de féliciter son successeur le ministre entrant, Yvon Détchénou un confrère, qu’il crédite de bonnes intentions au regard de son parcours professionnel qui inspire respect. Il se refuse d’ailleurs de lui prodiguer des conseils, conscient que la réussite sera au bout de l’expérience qui à l’en croire, est parsemée d’embuches. « Je vous souhaite du succès tout en ayant une main heureuse. L’expérience à la chancellerie n’est pas un long fleuve tranquille. La vie n’est pas une sinécure », a-t-il lancé tout en ayant rassurant les cadres du ministère et au-delà, le peuple béninois qu’il « laisse les sceaux de la République entre des mains sûres ».
Gabin Goubiyi