(Les bons offices en cours entre le Bénin et le Niger)
Lors d’un point de presse tenu le lundi 26 février 2024, le ministre des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari a fait le point du sommet extraordinaire de la Cédéao qui s’est déroulé le samedi 24 février 2024 à Abuja au Nigéria.
Suite à la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui a eu lieu le samedi 24 février 2024 à Abuja au Nigéria, le ministre des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari s’est présenté, le lundi 26 février 2024 devant les professionnels des médias pour faire le point du sommet extraordinaire de la Cédéao. A en croire le ministre des Affaires étrangères, la levée des sanctions contre le Niger, le Mali et la Guinée qui a été annoncée par la Cédéao est un jalon essentiel de normalisation et de reprise normale du cours des choses au sein de la Cédéao. Au cours de ce rendez-vous médiatique, Olushegun Adjadi Bakari a insisté sur la position favorable affichée par le président Patrice Talon en ce qui concerne la levée des sanctions contre le Niger, le Mali et la Guinée lors de sa conférence de presse, le jeudi 8 février 2024. « Le président de la République avait annoncé lors de sa conférence il y a quelques jours, que le Bénin était favorable à une levée des sanctions, et c’est après cette prise de position du chef de l’Etat et de concert avec ses homologues de la sous-région qu’on constate maintenant une levée effective des sanctions au niveau de la Cédéao, mais également au niveau de l’Uemoa », a affirmé le ministre des Affaires étrangères. A l’entendre, depuis le samedi soir, les frontières terrestres du Bénin avec le Niger sont ouvertes. « Nos agents de la Douane et de la Police républicaine sont positionnés à la frontière pour que le circuit naturel et le flux naturel des échanges puissent reprendre entre le Bénin et le Niger », a fait savoir le chef de la diplomatie béninoise. Pour ce qui est de la fermeture des frontières du côté du Niger, le ministre des Affaires étrangères a indiqué qu’il espère que les autorités du Niger vont comprendre ce geste de paix de la Cédéao et procéder à l’ouverture de leur frontière pour que les échanges commerciaux reprennent entre le Bénin et le Niger.
Les États membres de la Cédéao doivent rester unis
Pour Olushegun Adjadi Bakari, la Cédéao restera toujours la communauté des peuples malgré les divergences qu’il y a entre la Cédéao et les chefs d’Etat des pays du Mali, du Niger, de la Guinée et du Burkina-Faso. « Pour nous et pour les chefs d’Etat, il est important que nous préservions notre famille. On peut dans une famille se disputer. On peut avoir dans une famille des désaccords. Mais ce n’est pas une raison pour déchirer son acte de naissance et renoncer à son nom de famille. Nous faisons partie d’une famille et les peuples du Mali, du Niger et du Burkina Faso continuent de faire partie de notre famille qui est la Cédéao », a-t-il indiqué. A l’en croire, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest doit rester unie afin que les changements nécessaires se fassent pour amorcer de nouvelles étapes. En ce qui concerne les impacts des sanctions sur les opérateurs économiques béninois suite aux décisions qui ont été prises par la Cédéao, le ministre des Affaires étrangères a fait savoir qu’il y a des travaux qui sont en cours avec les autres membres du gouvernement pour qu’une solution soit trouvée.
Les échanges continuent entre le Bénin et le Niger pour résoudre la crise
Pour Olushegun Adjadi Bakari, le dialogue n’a jamais été rompu entre les autorités béninoises et nigériennes par rapport à la résolution de cette crise. « Il n’y a jamais eu de rupture de dialogue entre nos deux pays. Nous sommes des pays frères. Donc, régulièrement, nous avons des échanges avec le chef d’Etat du Niger pour aplanir la crise », a précisé le chef de la diplomatie béninoise. Pour finir, il a souligné que la levée de ces sanctions pose les bases pour que le Bénin et le Niger commencent à écrire une nouvelle page de leur histoire commune.
Patrice Zoundé (Coll)