Le dimanche 19 décembre 2021, le Parti du renouveau démocratique (Prd) tiendra son cinquième congrès ordinaire. De cette activité politique statutaire, plusieurs sont ces observateurs politiques qui attendent le successeur de Me Adrien Houngbédji. Mais au regard des souhaits des militants, il n’y aura pas pour l’heure alternance, sans que la remontada ne se réalise.
Adrien Houngbédji ne quittera pas la tête du Parti renouveau démocratique sans que la remontada ne soit effective. Selon les indiscrétions, l’heure de cette promesse de repositionnement extraordinaire a sonné. La démonstration de force sera pour les élections législatives de 2023. Le Prd retournera au parlement grâce à la rationalité froide et le sens de compromis de son leader charismatique qui est résolument engagé à laisser un patrimoine politique bien achalandé. Sans être un oracle, il est facile de discerner pour qui connait bien le mode de fonctionnement de la vieille formation politique de l’ère du renouveau démocratique et ses ambitions actuelles, que l’heure n’est pas à la guerre de leadership. Mais à hisser haut l’étendard Tcho-tchoco qui a cessé de frotter dans le ciel politique béninois comme. La résilience louable aux traits enflammés d’un système politique en plein formatage ne peut être phagocytée par une succession pour le moment inopportun au regard des objectifs préalablement fixés. Le départ du leader des Tchoco-tchoco qui a maitrisé la tempête de l’adversité politique ne peut que livrer au froment le travail de réorganisation minutieuse fait. Autrement dit, sans Adrien Houngbédji en ces moments de sortie de zone de turbulence, tous les efforts de l’émergence voleront en éclats. Sans doute, le poids de l’âge est un facteur qui pourra pousser à prétendre à un changement. Mais il a un dernier combat ; celui de faire raviver la flamme du Prd. C’est en cela que le parti jouira d’une parfaite autonomie grâce au financement alloué selon le droit positif électoral béninois. D’ailleurs, sur les lèvres des militants, jeunes ou caciques, son expérience reste un vivier pour mener les batailles prochaines.
Fusion du Prd dans les deux blocs
présidentiels
La question de la fusion du Prd aux autres blocs ne sera pas à l’ordre du jour. Déjà en se focalisant sur la remontada, le parti n’ira pas en fusion, sauf cataclysme. Mais le congrès ne l’abordera pas. Emmanuel Zossou, président du Comité d’organisation du congrès, a au cours de la conférence de presse du 9 décembre 2021 été clair. « Après quatre (4) ans d’exercice, il était donc nécessaire, conformément à nos textes, d’en faire le bilan. Cette importante rencontre statutaire vise donc trois objectifs essentiels : la relecture des textes fondamentaux du Parti que sont les statuts, le règlement intérieur, le projet de société, la restructuration et le renouvellement des structures du Parti et l’évaluation de la ligne politique du Parti », a-t-il expliqué. La fusion ne se décide que lors du conseil national ou d’un congrès extraordinaire. L’activité projetée pour le dimanche prochain ne vise qu’un bilan du parti avec ses corollaires afin de lancer un nouveau départ. C’est pratiquement une tradition à honorer. « Le Prd, respectueux des textes qui régissent son organisation interne, a toujours organisé ses Congrès ordinaires à bons délais. En effet, après son congrès constitutif en décembre 1990, le parti arc-en-ciel a tenu régulièrement son 1er, 2e, 3e et 4e Congrès ordinaire, respectivement en 2000, 2006, 2012 et 2017 », a-t-il rappelé.
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