Le suivi des accords de partenariat avec les Ministères sectoriels de ses domaines d’intervention préoccupe Educo Bénin. De façon annuelle, l’Organisation non gouvernementale effectue des missions de supervision afin de permettre aux acteurs institutionnels de s’enquérir de la mise en œuvre des interventions et d’avoir en retour leur appréciation sur la qualité. Pour le compte de cette année, Educo Bénin était hier, jeudi 11 novembre 2021, au Port de pêche et au siège de l’Ong Ifma à Zogbo.
Educo est une organisation redevable. Pour permettre aux acteurs institutionnels que sont les Ministères sectoriels (Enseignements maternel et primaire ; Enseignement secondaire, technique et formation professionnelle ; Affaires sociales et microfinance ; Intérieur et sécurité publique ; Travail et fonction publique) de s’enquérir de la mise en œuvre des interventions et d’avoir en retour leur appréciation sur la qualité des actions, une mission a été organisée jeudi 11 novembre 2021 dans deux organisations partenaires à Cotonou. Il s’agit du Foyer des femmes Edjatcho au marché du Port de pêche et de l’Ecole alternative Saint Joseph de l’Ong Ifma à Zogbo. La première étape de la mission a conduit la coordonatrice des programmes de Educo, Carine Agossou-Alihonou, le Directeur départemental des enseignements maternel et primaire du Littoral, Martin Luther Adéromou, l’assistant de la directrice de cabinet de la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Ahmed Saké, et leurs suites au Port de pêche. Au Foyer des femmes Edjatcho où est ouvert un Centre de Programmes de cours accélérés (Pca), 30 enfants sont formés chaque jour de 8h à 13h par un enseignant communautaire. Dans l’après-midi, les apprenants sont laissés à la disposition de leurs parents pour les accompagner dans leurs travaux. L’approche Pca et les difficultés rencontrées ont été touchées du doigt par la délégation.
A Zogbo, chez les sœurs Salésiennes, c’est l’Ecole Alternative Saint Joseph qui met également en œuvre des Programmes de cours accélérés qui a été visitée. Le foyer Laura Vicuna avec sa capacité de 78 places, reçoit des filles victimes de viol, de mariage forcé, de mobilités sociales et autres. Elles sont envoyées sur ordonnance d’un juge des mineurs pour une prise en charge via les différentes équipes mobilisées surplace dont celle psychosociale. Les Sœurs Salésiennes assurent pour leur part, le travail d’accompagnement.
Précisant la raison de l’organisation de cette mission conjointe, Carine Agossou-Alihonou a signifié qu’il est important que de temps en temps, tout ce qui est écrit dans les rapports puisse être vérifié. « C’est vrai qu’au quotidien, nous avons les services déconcentrés de l’Etat et les acteurs locaux qui participent aux activités. Mais il est important pour nous de constituer une délégation conjointe des différents Ministères et de tous nos partenaires de mise en œuvre pour aller constater ce que nous faisons réellement et surtout avoir l’occasion d’interroger directement les bénéficiaires et les parties prenantes des actions pour s’assurer que le discours tenu est en phase avec les bénéficiaires », a-t-elle confié. L’autre avantage de la mission va-t-elle ajouter, est de partager les difficultés rencontrées, les défis et les perspectives et surtout d’obtenir l’accompagnement des acteurs. Au terme de la mission, elle n’a pas caché sa joie de voir des enfants joyeux en situation de classe, des enfants qui, il y a quelques années, n’avaient pas eu la chance d’aller à l’école. « Aujourd’hui, ce processus dans lequel nous les mettons leur permettra à coup sûr de devenir des citoyens qui vont également contribuer au développement du Bénin », a conclu Madame Agossou-Alihonou. Cette mission qui a démarré à Cotonou va se poursuivre au nord. A compter du mardi prochain, la délégation de Educo et des partenaires se rendra successivement dans le Borgou, l’Alibori et l’Atacora pour le même exercice avec d’autres organisations partenaires.