Un nouvel élément surgit dans l’affaire de la suspension du Chef d’arrondissement de Glo-Djigbé. Au cours d’une émission diffusée sur Canal 3 Bénin, le député Victor Prudent Topanou, élu de la sixième circonscription électorale, a exprimé son désaccord avec la procédure qui a mené à la suspension de l’ex-Chef d’arrondissement de Glo-Djigbé.
Début mars 2025, Gilbert Sètondji Boco a été suspendu pour une faute grave, en raison de la non-observance de l’obligation de réserve. Le maire de la municipalité d’Abomey-Calavi, Angelo Evariste Ahouandjinou, a précisé s’être référé aux articles 119, 183 et 184 du Code de l’administration territoriale. Face à cette décision, le député Victor Topanou n’a pas mâché ses mots et a fait part de son indignation, qualifiant cette sanction de « plus grand choc » qu’il ait reçu depuis son mandat. Il considère que cette mesure est profondément injuste et soutient que les reproches formulés à l’encontre de l’élu municipal relèvent d’un délit d’opinion. Selon le parlementaire, le Chef d’arrondissement déchu n’a commis aucune faute administrative. « Il a simplement tenu des propos jugés outrageants par le maire », a-t-il expliqué, précisant avoir contacté tous les responsables impliqués dans le processus décisionnel dès qu’il a été informé de la situation. Victor Topanou estime que la suspension du Chef d’arrondissement ne constitue pas la solution appropriée pour résoudre le conflit, argumentant que cette décision s’apparente à un règlement de compte politique. Il déplore également que ses démarches pour trouver une issue amiable n’aient pas abouti.
Un sentiment de division interne
Pour le député, la manière dont le problème a été géré met en lumière les divisions internes au sein du parti. Il juge qu’un règlement interne aurait été possible, évitant ainsi de rendre la situation publique. À quelques mois des prochaines échéances électorales, il considère qu’il n’est pas judicieux que le parti affiche ses dissensions internes, ce qui irait à l’encontre des souhaits du président de la République. Selon Victor Topanou, ce dernier aspire à voir les responsables des partis soutenant ses initiatives, unis. Le député craint que cette gestion des affaires ne fragilise l’intégrité du parti dans la perspective des prochaines joutes électorales.
G. G.