L’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp), tient ce vendredi 22 novembre 2024, son symposium annuel. Il porte sur le thème : « Bonne gouvernance et lutte contre le terrorisme : responsabilité des acteurs nationaux ». C’est l’Évêque de Porto-Novo, Mgr Aristide Gonsallo, président de la commission épiscopale justice et paix, qui a procédé à l’ouverture des travaux en présence du Père directeur de l’Iajp, Arnaud Eric Aguénounon, du représentant de la fondation Konrad Adenauer, du professeur Maxime da Cruz et des participants.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur général de l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp), Père Arnaud Eric Aguénounon, s’est réjoui de l’organisation de ce symposium, qui vient clore toutes les activités de l’Iajp au cours de l’année 2024. Tout en témoignant sa gratitude à tous ceux qui ont participé à l’organisation, il a affirmé que le terrorisme est un mal systémique qui anéantit tout élan de développement dans le monde. « Le terrorisme est un problème d’Etat. Il faudrait du coup des mesures et des actions transversales. On ne combat pas le terrorisme par les armes, mais par la pratique de la justice et de l’amour du frère. À ce symposium, nous allons réfléchir afin de trouver des pistes de solutions, identifier les causes, les conséquences et les solutions au terrorisme afin de le faire disparaître », a-t-il déclaré.
Le Représentant de la fondation Konrad Adenauer Stiftung, Kévin Anvo, s’est inscrit dans la même logique. Pour lui, la thématique du symposium est d’actualité et il faut aller au-delà de ce qui se fait actuellement sur le terrain pour contrecarrer le mal.
Le recteur Maxime da Cruz, remercie l’Iajp pour ce temps d’échange afin de faire ressortir des solutions pour tuer à jamais cette gangrène.
Les efforts des forces de défense et de sécurité salués, mais…
Dans son discours d’ouverture du symposium, Mgr Aristide Gonsallo, président de la commission épiscopale Justice et paix, a fait remarquer que le terrorisme était pour le béninois une réalité lointaine. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, car le terrorisme est bel et bien présent dans la partie septentrionale du pays. Il a salué les efforts déployés par l’Etat béninois pour endiguer le phénomène. Cependant, il pense qu’il n’existe pas une solution unique et qu’il faille attaquer le mal sur le long terme.
Il est à rappeler que le symposium sera meublé par quatre communications et un panel. Il s’agit de « Comment freiner les migrations dites clandestines grâce à une gouvernance qui promeut la prospérité partagée ?» ; « les politiques publiques et la priorisation des régions défavorisées dans la mise en œuvre des grands projets de développement » ; « La problématique de développement humain durable à l’épreuve du terrorisme : comment prendre en compte l’avenir des jeunes ?» ; « induire une nouvelle culture de dialogue face à l’extrémisme religieux » et « le trafic inter-Etat et le terrorisme dans la sous-région : un frein au développement et la stabilité politique ? ».
Léonce Adjévi