Sauf cataclysme ou revirement de dernière heure, ce mardi 1er octobre 2024, les présumés auteurs de la tentative de coup d’Etat seront présentés au procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Une audition à l’issue de laquelle, les sieurs Olivier Boko, Oswald Homéky et Dieudonné Tevoèdjrè seront fixés sur leurs sorts.
Déjà une semaine jour pour jour que Olivier Boko (photo), Oswald Homeky et le commandant de la Garde républicaine Dieudonné Tévoèdjrè ont été interpellés pour implication présumée dans une tentative de coup d’Etat. L’affaire continue d’agiter la République et suscite une flopée de réactions que l’on soit partisan ou non des personnalités prétendument soupçonnées d’être impliquées dans cette tentative de coup d’Etat qui a été finalement déjoué si l’on s’en tient aux déclarations du procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Mario Mètonou, mercredi 25 septembre 2024, soit 24 heures après l’interpellation des mis en cause. Après une semaine de garde à vue, Olivier Boko, Oswald Homéky et le commandant de la Garde républicaine Dieudonné Tévoèdjrè, seront présentés au procureur spécial dont un extrait des propos relativement à l’ouverture d’un compte bancaire dans les livres de la Nsia Banque Côte d’Ivoire au profit du commandant de la garde républicaine, a été démenti par l’institution bancaire. Depuis ce rebondissement, Mario Mètonou était attendu pour situer l’opinion sur l’origine de cette information. Ce mardi, et pour la première fois depuis leur interpellation, les présumés auteurs du putsch manqué vont se faire entendre, probablement en présence de leurs avocats. Inéluctablement. C’est un jour de vérité pour Olivier Boko et cie.
Les issues possibles
Selon les prescriptions du Code de procédure pénale, la garde à vue en matière criminelle, ne saurait excéder huit jours. Au terme de ce délai, les prévenus devront être présentés au procureur de la République. Celui-ci a plusieurs options : il peut conclure à l’absence d’infraction et ordonner la mise en liberté des mis en cause ; il peut également les poursuivre sans mandat de dépôt. Dans ce cas, les prévenus disposent de leur liberté d’aller et de venir mais assortie de certaines restrictions. Le juge peut enfin décider d’ouvrir une information judiciaire pour approfondir l’enquête. Dans ce dernier cas, un juge d’instruction est saisi du dossier et il lui reviendra, selon ses informations de ses investigations, d’inculper d’autres personnes ayant des éléments pertinents à apporter à l’affaire. Au regard de la gravité des actes en cause, cette dernière option semble la plus plausible pour clarifier les responsabilités et les faits. En attendant, le peuple retient son souffle.
Gabin Goubiyi