Le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a, au cours d’un point de presse tenu hier jeudi 04 mars 2021, à Porto-Novo, donné les raison de l’arrestation de la candidate recalée du parti « Les démocrates », de Reckya Madougou. Elle a été interpellée dans une affaire d’association de malfaiteurs et de terrorisme. Au regard de la gravité des faits exposés par le procureur, des sanctions exemplaires doivent être appliquées par la justice pour décourager de pareils actes lorsque la culpabilité des mis en cause sera établie.
Reckya Madougou est mise aux arrêts dans une affaire d’association de malfaiteurs et de terrorisme. C’est du moins ce qu’on retient de la sortie médiatique du procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) hier jeudi 04 mars 2021. L’arrestation de la candidate recalée du parti « Les démocrates » à la Présidentielle du 11 avril 2021 n’a donc pas des relents politiques. Elle se situe dans le cadre d’une enquête concernant un dossier dans lequel l’intéressée a été gravement mise en cause. Les faits exposés par le procureur spécial de la Criet sont d’une gravité extrême et méritent une sanction exemplaire. Car les aveux des mis en cause permettent aujourd’hui d’affirmer que les commanditaires étaient réellement prêts à passer à l’acte. Ceux qui n’ont pas réussi à être candidats à la prochaine Présidentielle parce que leurs dossiers ne sont pas conformes aux attentes ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes au lieu de projeter de tuer des Béninois et de semer la terreur dans le pays. Les règles sont établies pour l’élection présidentielle. On ne peut pas choisir d’y participer à la carte alors que d’autres candidats ont affronté vents et marrées pour déposer leurs dossiers suivant les exigences du Code électoral. Le Bénin est un pays de paix. La violence n’y a pas sa place. Les tristes événements de 2019 dont les auteurs ont bénéficié d’une loi d’amnistie, ne doit plus jamais se répéter.
Les litiges se règlent devant les tribunaux
Ce n’est pas parce que l’on a été recalé à une élection que c’est la fin d’une vie et qu’il faut s’en prendre à la République en créant la terreur et en organisant des crimes en série. Ce n’est pas pour la première fois qu’une élection présidentielle est organisée au Bénin. Par le passé, d’autres candidats, pour diverses raisons, ont bien été recalés sur la base des textes mais jamais personne n’a poussé le bouchon aussi loin pour chercher à déstabiliser le pays. Même au plus fort du K.o. hypothétique de 2011, le perdant, tout en soutenant que sa victoire lui a été volée, n’est pas allé plus loin que cela, et n’a même pas daigné appeler ses militants à investir les rues. Au contraire, il les avait appelés au calme. Dans le cas présent, les agissements projetés par Reckya Madougou et compagnie sont de nature à déstabiliser le pays et, le cas échéant, semer des troubles de toutes sortes. Ceux qui se comportent ainsi sont de vrais criminels car, quand on connaît les effets de tels actes dans d’autres pays, on ne peut les souhaiter pour son propre pays, encore moins les perpétrer. Dans une démocratie, les litiges se règlent devant les tribunaux. Si on est bon démocrate, on fait les procédures et si on gagne tant mieux. Mais quand on perd, il faut se plier au verdict par respect pour les institutions de la République. Dans le cas d’espèce, Reckya Madougou et compagnie ont bien saisi les juridictions et, de façon publique et contradictoire devant la Cour constitutionnelle, n’ont pas réussi à prouver leurs allégations. C’est donc conformément aux lois de la République que leurs dossiers ont été rejetés. Ils ne doivent donc pas s’en prendre aux Béninois à travers les actes de violence inouïe, de terrorisme qu’ils projetaient de perpétrer dans le pays.