Le Bénin fait face depuis plusieurs années au phénomène du terrorisme. Les localités situées dans la partie nord du pays sont souvent touchées par des attaques terroristes. Les Forces de défense et de sécurité luttent jour et nuit pour repousser l’ennemi qui ne tarit pas en élaboration de nouvelles stratégies. Préoccupé de plus en plus par la situation, l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) apporte sa contribution pour une lutte efficace contre le phénomène. Le jeudi 21 mars 2024, à la faveur d’un carrefour sous forme de cercles de réflexion autour du thème « La coopération sous-régionale et les problèmes du terrorisme et d’insécurité au Bénin », l’Institut par la voix de son père directeur, Eric Aguénounon, a proposé des pistes de solutions pour venir à bout de ce phénomène qui ruine les Nations et détruit de nombreuses vies innocentes. Quatre au total, il s’agit premièrement, d’une prise de conscience collective sur le phénomène du terrorisme, de l’extrémisme religieux grâce à la communication, à l’information et à la sensibilisation. La deuxième piste de solution est la décentralisation comme facteur de développement local. A ce niveau, il urge, selon le philosophe politique, que la décentralisation soit vraiment un pôle de développement dans le pays pour que chaque Commune se dote d’un établissement sanitaire adéquat, d’un système éducatif pour pouvoir sauver, éclairer et conduire les esprits » avant d’ajouter : « Une petite économie pour pouvoir nourrir, garantir la survie de l’agriculture qui pousse, permettre de produire des aliments (produits vivriers)». Aux deux premières pistes de solutions, s’ajoutent les défis économiques qui doivent être résorbés à travers une agriculture résiliente à même d’assurer l’autosuffisance alimentaire et la survie des populations. À en croire le directeur de l’Iajp, cette démarche capitale permettra aux populations de se protéger non seulement contre l’invasion extérieure, mais aussi contre la misère ambiante. Il est à rappeler que la rencontre a été marquée par la présence des universitaires, des membres de la Société civile et de plusieurs personnalités politiques.
Léonce Adjévi