Circuler sur la route qui relie Parakou à Djougou et vice-versa est une aventure risquée. Des morts se comptent à un rythme vertigineux sur cet axe routier, où la circulation relève d’une véritable odyssée.
Rien que sur les 135 kilomètres qui relient les villes de Parakou et Djougou, on compte au minimum 89 dos d’âne. Ces bombements transversaux qui jonchent le trajet, donnent une idée du calvaire qu’endurent quotidiennement les usagers de ce tronçon devenu un véritable nid de la mort. Ces ralentisseurs installés de long de la voie, imposent à l’usager, un rythme de circulation insoutenable. En effet, plutôt que d’assurer une sécurité routière aux usagers de ce tronçon, ces dos d’âne érigés de façon fantaisiste sur la voie, créent un inconfort à nulle autre pareille aux populations. Et pourtant, c’est sur ce tronçon incontournable malgré son état qui laisse à désirer, que se font les évacuations en direction du Centre hospitalier départemental de Djougou érigé à Parakou. En proie à un inconfort sans précédent, induit des nombreuses secousses qu’il impose, le trajet est souvent fatal pour certains patients. Même les véhicules ordinaires ne parviennent pas à résister à l’odyssée qu’impose cette voie. De jour comme de nuit, de multiples accidents sont dénombrés en raison de la structure de l’infrastructure routière. La principale cause de cet inconfort reste les dos d’âne installés de façon fantaisiste à divers endroits et qui, loin d’induire une meilleure circulation sur la voie, sont plutôt devenus de véritables obstacles à la vie. Cette route se démarque curieusement de la plupart des voies réalisées sous la rupture et qui, pour la plupart, assurent une circulation aisée et sécurisée. C’est pratiquement la peur au ventre que les usagers empruntent cette voie en raison de son état qui laisse à désirer. Face à cet état de choses, la Société des infrastructures routières et de l’aménagement du territoire (Sirat) et le ministère en charge du cadre de vie, du développement durable, des infrastructures et du transport, sont interpellés à l’effet de rectifier le tir. Cela y va de la vie et de la sécurité des multiples usagers de cet axe routier.
Abdourhamane Touré