L’institut national de la femme (Inf), par le biais de sa Secrétaire exécutive, Huguette Bokpè Gnacadja, était face aux hommes des médias le vendredi 02 septembre 2022 à Cotonou. Cette conférence de presse vise à faire le point du nombre de cas de violences basées sur le genre enregistrés depuis septembre 2021.
Au total, 156 cas de violences basées sur le genre ont été enregistrés par l’Institut national de la femme de septembre 2021 à septembre 2022. Selon le bilan fait par Huguette Bokpè Gnacadja, secrétaire exécutive de l’organe chargé de la lutte contre les Vbg au Bénin, les mois d’août et d’avril 2022 ont connu les taux les plus élevés avec respectivement 31 et 27 cas. Ils sont suivis des mois de mai et juillet 2022 dans lequels 25 et 24 cas ont été enrôlés par l’Institut national de la femme. La Commune d’Abomey-Calavi vient en tête des localités ayant enregistré le plus grand nombre de Violences basées sur le genre à raison de la femme. Trente quatre mineures ont été objets de viol et la tranche d’âge de 0 à 19 ans est la plus touchée. Quant aux violences psychologiques, elles ont été relevées chez les femmes âgées de 35 à 39 ans et dont la majorité dispose de revenus. A en croire la secrétaire exécutive, les violences basées sur le genre à raison de la femme prennent de l’ampleur au Bénin. Profitant de l’occasion, elle a remercié le gouvernement et les acteurs de la chaîne judiciaire notamment les procureurs, les magistrats pour la lutte implacable contre les Violences faites aux femmes mise en œuvre depuis quelques mois. << Beaucoup de choses ont été faites, néanmoins l’Institut national de la femme dispose de plusieurs chantiers sur lesquels nous sommes attendus>>, a-t-elle laissé entendre. Pour Huguette Bokpè Gnacadja, d’énormes perspectives sont en vue pour davantage améliorer les conditions de vie et de travail des femmes et des filles au Bénin. Au nombre de celles-ci, elle a évoqué l’affection d’une assistance sociale et psychologique à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme pour aider les femmes plaignantes, la mise en œuvre d’une campagne de vulgarisation des lois et des procédures, la mise en place d’un cadre de concertation avec les Organisations non gouvernementales et l’intensification de la lutte contre le harcèlement sexuel. << La promotion du leadership féminin, la mise en place des fonds d’assistance aux victimes démunies et des observatoires du genre dans les universités sont quelques projets que nous lancerons très prochainement>>, a-t-elle martelé. A compter de ce jour, une tournée sera entamée par les responsables de l’Institut national de la femme en prélude à l’installation d’une centaine de points focaux dans les arrondissements, mairies sur toute l’étendue du territoire national pour recevoir les victimes des Vbg. Par ailleurs, la Police républicaine, les préfets, les parquets et les présidents de tribunaux seront très sollicités dans le cadre de la mission de l’Inf. Pour finir, la secrétaire exécutive a souligné qu’une grande campagne de communication sera ouverte dans les tout prochains jours pour informer les populations sur la mission de l’Institut présidé par Claudine Prudencio.
Mohamed Amoussa (Coll. Ext)