Condamné pour détournement de fonds, le cardinal italien Angelo Becciu a annoncé, lundi 29 avril, qu’il ne prendra pas part au conclave prévu le 7 mai pour élire le successeur du pape François. Une décision tardive, alors que l’intéressé tentait jusqu’alors de faire valoir son droit à voter, malgré la perte de ses prérogatives cardinalices en 2020.
Âgé de 76 ans, Becciu avait été sanctionné par François pour son implication dans une affaire de mauvaise gestion financière au sein du Vatican. Officiellement toujours cardinal, il est cependant privé de fonctions liées à ce titre, notamment celle de participer à une élection papale. Cette renonciation, survenue en pleine période de congrégations générales, met en lumière les paradoxes de l’appareil Vatican. Elle intervient aussi au moment où un autre cas fait débat : celui du cardinal Philippe Ouédraogo, dont l’âge officiel aurait été modifié, lui permettant de rester électeur. Ces situations illustrent les tensions et les flottements persistants dans la gouvernance du pape François, entre rigueur institutionnelle et gestes personnels, parfois déroutants.