Ça sent mauvais au sein du parti « Les démocrates ». La formation politique qui se réclame de l’opposition radicale est minée par une crise interne qui risque, si rien n’est fait, de la mettre en lambeaux. Selon les informations rapportées par le quotidien Nasiara, les velléités de candidature pour 2026 serait au cœur de la crise latente qui secoue le parti.
Les démons de la division seraient-ils en train d’infiltrer le parti « Les démocrates » ? C’est question qui trotte dans l’esprit de nombre d’observateurs avertis de l’actualité politique au regard de la triste réalité qui s’infère des dernières informations provenant de cette formation politique opposée au pouvoir de Cotonou. La période de grâce consécutive à la percée du parti aux dernières élections législatives n’aura duré que quelques semaines. Le glas de l’euphorie induite de l’entrée triomphale du parti au parlement est en passe d’être sonné. En effet, d’après les informations rapportées par le quotidien d’information Nasiara, une guerre de leadership entre des figures de proue du parti, qui ambitionnent d’en porter le flambeau pour la présidentielle de 2026, ferait rage au sein de cette formation politique dont le président vient d’être fraichement investi de son statut de chef de file de l’opposition. Selon les confidences du quotidien, Eric Houndété et Nourenou Atchadé, respectivement président et vice-président du parti seraient les principaux artificiers de ce challenge prématuré qui risque d’entamer l’homogénéité du parti si rien n’est fait pour parer au plus pressé. Les deux personnalités rivalisent d’ingéniosité et de stratégies pour s’offrir l’adhésion des militants du parti à leur projet individuel. Le média rapporte que les ambitions de ces deux leaders créent la division entre les membres. Certains militants seraient même en train de surfer sur cette rivalité. Déjà, des bruits de bottes se font entendre au sein du parti pour désapprouver l’attitude des deux cadors qui donnent l’impression d’être obnubilés par la course au fauteuil présidentiel plutôt que les préoccupations des militants. Certains militants se permettent même de trancher le débat en postulant pour une mise à l’écart de l’un et l’autre au regard des répercussions de cette crise qui a tout l’air d’une bombe à retardement.
Yayi invité à arbitrer le jeu
La crise de leadership qui secoue le parti « Les démocrates » serait alimentée au nez et à la barbe du président d’honneur dudit parti, l’ancien chef d’Etat Boni Yayi. Ce dernier reste, selon nombre militants et d’observateurs, le seul à même de recadrer les deux acteurs politiques qui visiblement, ont fait un zoom des échéances électorales de 2026 qui restent pourtant encore loin. Yayi doit prendre ses responsabilités pour ramener la sérénité dans le parti qui, à l’instar des autres formations politiques, aborde un virage sensible. La précocité de ces ambitions présidentielles risque de fragiliser fortement le rouleur compresseur du parti qu’une frange de la population semble avoir adoptée comme le porte-voix l’opposition véritable. Le statut de chef de file de l’opposition dont le parti a été récemment investi le conforte d’ailleurs dans cette position. Au regard de tous ces agrégats, le parti devra travailler à transcender ces clivages personnels et éviter que la crise latente qui la secoue n’atteigne son point d’orgue. Le prochain congrès du parti s’annonce crucial pour la survie du parti. Sur ce plan, Boni Yayi a un rôle prépondérant à jouer.
Gabin Goubiyi