Le parti Bloc Républicain a fait une tournée de remobilisation des militants dans les différentes circonscriptions électorales. Adjohoun a accueilli l’une des phases de la 20ème circonscription. Le coordonnateur du cheval cabré dans la vallée de l’Ouémé, Vincent Lézinmè s’est prêté à nos questions pour mieux éclairer l’opinion publique.
Le Matinal : Quelles sont les grandes leçons que vous tirez de cette activité politique de votre parti en votre qualité de Coordonnateur communal Br Adjohoun et membre du bureau politique ?
Vincent Lézinmè : Je pense sincèrement que cette activité était nécessaire pour mettre en confiance les militantes et les militants du parti et surtout les électeurs que je salue au passage pour leur engagement républicain et militant après les législatives de janvier 2023. Il y avait trop de problèmes par rapport à ces élections. Cette tournée a permis de les conjuguer au passé à Adjohoun désormais. C’est la première leçon. L’harmonie, la cohésion et la sérénité caractérisent désormais les activités du Br dans la Commune d’Adjohoun. Et c’est très important en ce sens que Adjohoun est la seule commune où le Bloc Républicain a pu avoir la majorité pour désigner la maire et les adjoints au maire. Donc, le travail doit se poursuivre et cela nous impose un comportement en tant que responsables du parti. La deuxième leçon est relative aux préoccupations des populations en termes de bien-être. Les routes, l’accès à l’eau potable et à l’électricité restent des demandes urgentes des populations. Les militants estiment, et à juste titre d’ailleurs, que le Br est au pouvoir et par conséquent la mise en place de ces choses est une fierté pour elles, car c’est leur président Patrice Talon qui a travaillé pour que toute la communauté en bénéficie. C’est dire que nos populations suivent très bien la mise en œuvre du Pag. Cela me réjouit et c’est une belle leçon. La troisième leçon est que, les populations restent un peu déçues par rapport à la promotion des cadres de la Commune d’Adjohoun, et il nous revient, en tant que responsables politiques, de plaider pour cette cause, surtout à cette veille des élections générales de 2026. On s’emploie déjà, et le président Talon, pour ce que je sais de lui, ne manquerait pas de nous accompagner.
Au terme du congrès du parti ‘’Les démocrates’’, l’ex-président Boni Yayi en est devenu président. Ça vous fait peur certainement à Adjohoun surtout que leur slogan est la restauration de la démocratie?
Sourire. Oui, l’ancien président Yayi est un acteur politique majeur de notre pays. Et pour cette posture, certainement, on peut penser qu’avec le parti Les Démocrates, nous n’allons plus exister. Mais, le président Yayi n’est pas un acteur nouveau sur le marché politique. Nous connaissons déjà la méthode. Donc, quand on dit on va restaurer la démocratie, cela signifie tout simplement qu’on va déverser les populations dans les rues pour chanter et danser à sa gloire ou pour contester le pouvoir légitime et légal établi. Voilà la démocratie chez eux. Il faut que ça se sache. La démocratie ne saurait être ça. Je m’explique. Dans les pays de grande démocratie, les politiques ne se comportent pas ainsi. En France par exemple, si les populations sont dans les rues, c’est pour réclamer des choses plus nobles et plus dignes et non pour chanter et danser à la gloire du prince. Et si elles sont dans les rues pour contester, c’est pour demander une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, car leurs parents ont travaillé et ont créé des richesses. Mais malheureusement, ce n’est pas encore le cas dans les pays comme les nôtres sous les tropiques où tout est à faire. Depuis 2016, vous êtes d’accord avec moi qu’il n’y a pas de manifestation dans les rues pour chanter et danser à la gloire des princes, manifestations au cours desquelles on habille les femmes avec foulards valorisent même très peu la femme africaine. Faut-il jeter les populations dans les rues en les empêchant d’aller travailler et leur distribuer à la fin 1000, 1500 ou 2000? Je pense que la réponse est évidente et est celle du président Talon. Il faut mettre ces femmes et ces hommes au travail et leur donner de l’argent comme ça se fait aujourd’hui avec nos concitoyens qui travaillent dans l’assainissement pour le Grand Nokoué. Personne ne veut en parler, mais moi, j’en parle. Ces villes sont plus propres que par le passé. Vous ne payez pas encore le coût de ce service et les agents viennent à vous pour vous débarrasser des déchets. Il faut apprécier ce qui se fait actuellement de bien dans le pays aux fins de faire des choix politiques en conséquence. Donc, pour ce qui nous concerne dans la vallée et notamment dans la Commune d’Adjohoun, nous travaillons pour pérenniser les actions actuelles de développement du président de la République et de son gouvernement. Tout ce qui vient en face ne nous fait pas peur. Bien au contraire, cela nous motive et nous engage dans la dynamique de faire du Br, la première force politique du Bénin au terme des élections générales de 2026.
Votre mot de fin
Je voudrais rassurer les militants et les populations que le Br est et reste le parti de l’avenir du Bénin pour sa marche vers le développement et le bien-être. Un autre choix politique est un saut dans l’inconnu ou un choix vers une aventure incertaine. Il faut vivre deux choses avant de comparer. On avait vu. On voit maintenant. Donc, on peut comparer aux fins de faire un choix judicieux.
Propos recueillis par Martial Agoli-Agbo
(Br Ouémé-Plateau)